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Actualités - CHRONOLOGIE

Alors que le bras de fer entre la justice et Abou Rizk se poursuit Khaddam à Beyrouth : des raccomodages en perspective (photo)

La prochaine venue au Liban de M. Abdel-Halim Khaddam sera-t-elle l’occasion d’un raccommodage général des rapports qu’entretiennent entre eux les principaux dirigeants du pays? C’est ce qu’on affirme de source proche du chef du gouvernement, où l’on assure que la présence à Bey-routh du vice-président syrien, accompagné du ministre syrien des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, permettra l’ouverture d’une «nouvelle page» dans les rapports entre le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale, d’une part, le président du Conseil et l’institution militaire, d’autre part. Selon les sources citées, en effet, le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, participera au déjeuner qui sera offert à Baabda en l’honneur des responsables syriens.
Le vice-président syrien débarquera dans un pays profondément troublé par la manière dont la justice se comporte à l’égard de M. Elias Abou Rizk, chef de la contestation syndicale, au point de douter de l’indépendance de son système judiciaire. L’arrestation préventive, aux fins d’interrogatoire, de M. Elias Abou Rizk, demeure «incompréhensible» aux yeux d’une frange de l’opinion, qui est convaincue que la magistrature fait en cela, consciemment ou pas, le jeu des autorités politiques. Cette crise de confiance a conduit l’Ordre des avocats à demander la «libération immédiate» de M. Abou Rizk, afin de limiter le «préjudice» que cette arrestation entraîne pour le renom de la magistrature au Liban comme à l’étranger. En soirée, le chef du gouvernement, M. Hariri, devait qualifier ce communiqué d’«impulsif». Le chef du gouvernement, a par ailleurs, catégoriquement démenti qu’il y ait une quelconque ingérence des autorités politiques dans cette affaire, et a refusé de commenter la décision de maintenir M. Abou Rizk en état d’arrestation préventive.
Pour sa part, la justice a décidé de poursuivre jusqu’au bout son bras de fer avec le leader syndical qui s’estime toujours comme le seul représentant légitime de la centrale. «Usurpation de titre», rétorque la justice, et également «atteinte au prestige et au crédit de l’Etat» (VOIR AUSSI PAGE 4). M. Abou Rizk précise-t-on, avait écrit au bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT), affirmant que sa vie est menacée. Le procureur général près la Cour d’appel, M. Abdallah Bitar, entendra aujourd’hui M. Abou Rizk, à ce sujet et décidera, en fonction de son témoignage, s’il faut le maintenir en état d’arrestation préventive. Il pourrait même, selon une source informée, étendre les poursuites engagées contre M. Abou Rizk à son bras droit, M. Yasser Nehmé, signataire comme M. Abou Rizk du mémorandum soumis à l’OIT.
Selon M. Addoum, c’est une décision de justice refusant de suspendre l’effet du résultat du scrutin du 24 avril dernier qui fait loi dans cette affaire. Selon cette décision, c’est M. Ghanim Zoghbi qui doit être considéré comme étant le président de la CGTL, jusqu’à preuve du contraire, c’est-à-dire jusqu’à ce que le tribunal se soit prononcé, sur le fond, en ce qui concerne le scrutin du 24 avril.
Le vice-président de la Chambre, M. Elias Ferzli, a rendu visite dimanche soir à M. Abou Rizk, dans sa chambre d’hôpital. Cette visite a donné lieu à des spéculations diverses, certains avançant qu’il s’agit d’une initiative officieuse du Parlement. Mais selon les proches de M. Abou Rizk, «cette initiative a un caractère personnel», et l’entrevue, qui a duré une trentaine de minutes, a porté sur des considérations générales et sur l’état de santé du responsable syndical. Le moral de ce dernier n’est nullement affecté par l’épreuve de la prison, assurent encore ses proches, qui soulignent que M. Abou Rizk a «des nerfs d’acier».
C’est dans ce contexte que le président du Conseil a rencontré au Parlement, hier, le président de l’Assemblée, M. Nabih Berry. Selon des sources parlementaires, MM. Hariri et Berry ont parlé «loi électorale». On rappelle, à ce sujet, que le président du Conseil a récemment lancé l’idée d’un Liban circonscription unique, avec représentation proportionnelle. Selon M. Hariri, ce projet est de nature à lier étroitement députation et convivialité, et d’aider le Liban à «dépasser, sans annuler», le régime confessionnel en vigueur. Les idées de M. Hariri seront également débattues en Conseil des ministres, demain, et une commission pourrait être chargée de l’examiner en détail et de le traduire en un projet de loi, apprend-on.
En soirée, M. Hariri a eu deux séances de travail à Baabda, en présence du chef de l’Etat, l’une consacrée au renflouement de la MEA, dont le capital a été augmenté, mais dont la situation demeure instable, l’autre à la politique agricole au Liban. La première réunion s’est tenue en présence du ministre Fouad Siniora (Finances), du gouverneur de la Banque du Liban, M. Riad Salamé, et du président du conseil d’administration de la MEA, M. Khaled Salam. La seconde réunion s’est tenue en présence de M. Khaled Salam. La seconde réunion s’est tenue en présence de M. Chaouki Fakhoury, ministre de l’Agriculture (VOIR PAR AILLEURS).
La prochaine venue au Liban de M. Abdel-Halim Khaddam sera-t-elle l’occasion d’un raccommodage général des rapports qu’entretiennent entre eux les principaux dirigeants du pays? C’est ce qu’on affirme de source proche du chef du gouvernement, où l’on assure que la présence à Bey-routh du vice-président syrien, accompagné du ministre syrien des Affaires étrangères,...