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Actualités - REPORTAGE

Nid'a Abou Mrad a Jeita : envoûtante mélodie d'eau et de terre (photos)

Nida’a Abou Mrad a choisi le cadre envoûtant de la grotte de Jeita pour une série de concerts, «Mélodie d’eau et de terre», qui devraient se dérouler chaque jeudi soir, pendant tout l’été.
Les spectateurs embarquent dans les felouques. Passé le couloir étroit, qui constitue comme une protection naturelle de la grotte, les barques jettent l’ancre au milieu de la rivière, dont le faible débit à cet endroit la rend aussi calme qu’un lac. L’eau vert émeraude scintille de mille feux: les stalactites, magnifiques sculptures calcaires, tapissent de leurs gouttes millénaires, les parois internes de la grotte. Le cadre est féerique.
A peine les barques sont-elles amarrées entre elles et les spectateurs, acclimatés à cette inhabituelle salle de concert, que les premières notes de «maqâm» sur violon jaillissent du ventre de la terre et explosent sur les parois. Dans une harmonie totale, tous les éléments se répondent... L’on est convié à la quête du mystère de Jeita: une sérénité source de vie.
La barque qui porte le musicien apparaît comme entourée d’un halo de lumière. Elle glisse sur l’eau, légère comme un songe. Elle vient déposer le quêteur sur les bords escarpés de la rivière souterraine. Et lui, le violon comme vissé à l’épaule, aborde, en musique, ces rivages fascinants. Les lumières, qui éclairent certains coins de la grotte, plongent d’autres recoins dans la pénombre. Le violoniste se joue de ces variations lumineuses. Tantôt les notes de «maqâm» s’élèvent épurées dans la lumière, tantôt elles se déchaînent à l’ombre d’un stalactite...
Les barques, comme bercées par la musique, se balancent sur l’eau. Les variations sur violon alto s’égrennent à peine. La sonorisation du lieu est très particulière, chaque son rebondit de paroi en paroi; on dirait qu’il se répercute partout, marquant d’une trace sonore les moindres coins et recoins. On est saisi d’émerveillement devant le spectacle.
Le musicien réembarque et sa felouque prend la tête d’un convoi qui serpente dans la grotte, suivant le courant vers la sortie. Comme magnétisées, les autres barcasses suivent le mouvement, se laissant entraîner par les notes de musique… Envoûtés, l’on est surpris de se retrouver, déjà, de retour au port d’attache.
On émerge de ce parcours musical, comme d’un songe d’une nuit d’été... à regret.

A.G.
Nida’a Abou Mrad a choisi le cadre envoûtant de la grotte de Jeita pour une série de concerts, «Mélodie d’eau et de terre», qui devraient se dérouler chaque jeudi soir, pendant tout l’été.Les spectateurs embarquent dans les felouques. Passé le couloir étroit, qui constitue comme une protection naturelle de la grotte, les barques jettent l’ancre au milieu de la...