Le Hezbollah harcèle les Casques Bleus de la FINUL

Les combattants du Hezbollah harcèlent depuis jeudi les Casques bleus de l’ONU au Liban-Sud, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations Unies (FINUL) publié hier.
La force de l’ONU indique notamment que sept combattants du Hezbollah ont arrêté jeudi un véhicule de la FINUL près de Haris, à l’est de Tyr.
«Ils ont pointé leurs armes sur la tête des deux soldats polonais, les ont obligés à s’étendre à terre, ont vérifié leur identité et ont détruit la radio de la voiture avant de les relâcher», précise le communiqué.
Cinq combattants du Hezbollah avaient auparavant harcelé trois soldats irlandais près de Kafra et ont désarmé leurs passager.
«Ils les ont forcés à s’étendre à terre, les ont menacés et ont tiré près d’eux des coups de feu en les accusant d’avoir fourni des véhicules à l’armée israélienne», ajoute le communiqué.
Le Hezbollah a affirmé dans un communiqué publié à Beyrouth avoir été «contraint de prendre des mesures de précaution» contre «la partie qui a permis l’utilisation de voitures frappées du sigle de l’ONU» par les militaires israéliens dans la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud.
Il a jugé que les faits avaient été rapportés par la FINUL de manière «exagérée» et affirmé avoir «demandé en vain à plusieurs reprises à la FINUL de prendre des mesures pour lever cette menace qui pèse sur les civils libanais hors» de la zone occupée par Israël.
Le porte-parole de la FINUL Timour Goksel a indiqué à l’AFP que les forces d’interposition de l’ONU sur le plateau syrien du Golan occupé par Israël en 1967 (FNUOD) avaient «admis avoir commis l’erreur de vendre, sans effacer leur sigle, des véhicules destinés à la ferraille qui sont apparus dans la bande frontalière occupée» au Liban-Sud.
Le communiqué de la FINUL souligne qu’il s’agit «des premiers incidents de ce genre depuis dix ans» et «déplore ce comportement agressif provoqué par des informations inexactes et irresponsables diffusées par les médias du Hezbollah au sujet de ferraille».

Un militaire
israélien blessé

Vendredi après-midi, les soldats de l’ONU étaient en état d’alerte et patrouillaient le long de la route côtière et des villages de la région de Tyr où se sont produits les incidents, selon des services de sécurité.
Le FINUL est formée de 5.000 hommes de neuf pays.
Sur un autre plan, des services de sécurité ont rapporté qu’un militaire israélien a été grièvement blessé hier soir dans une attaque du Hezbollah contre la zone occupée par Israël au Liban-Sud.
Le militaire, blessé près de Markaba, en bordure du secteur central de la zone occupée, où sa patrouille a été la cible de huit obus de mortier, a été évacué à bord d’un hélicoptère vers l’hôpital Rambam de Haïfa, dans le nord d’Israël, a-t-on précisé de même source.
L’artillerie israélienne postée dans la zone occupée a bombardé en représailles les environs de Chaqra, Majdel Silm et Jmeijmé, trois villages faisant face au secteur de l’attaque, a annoncé la police sans faire état de victime.
Dans un communiqué diffusé à Beyrouth, la Résistance islamique, a précisé avoir bombardé à deux reprises à une heure et demie d’intervalle, le secteur où la patrouille israélienne avait été localisée.
«Des ambulances ont été aperçues se dirigeant sur les lieux pour évacuer les victimes», indique le communiqué de la formation intégriste qui mène la plupart des attaques anti-israéliennes au Liban-Sud.
Par ailleurs, le Hezbollah a démenti avoir eu des pertes dans ses rangs hier, contrairement aux affirmations de l’armée israélienne faisant état de deux tués au Liban-Sud.
De sources militaires israéliennes à Jérusalem, on avait indiqué que des soldats israéliens avaient tué deux membres d’un commando du Hezbollah qui tentait de s’infiltrer dans la zone occupée, et que des hélicoptères en avaient poursuivi deux autres en tirant dans leur direction.