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Actualités - CHRONOLOGIE

Sérieux revers pour les étudiants en théologie Les Taliban évincés de Mazar-I-Sharif

Après un début d’offensive victorieuse, les taliban ont essuyé hier un sérieux revers: ils ont été obligés de se retirer de Mazar-i-Sharif, la capitale du nord de l’Afghanistan, à l’issue de violents combats, trois jours après avoir investi la ville, avec les chiites pro-iraniens du Hezb-i-Wahdat et les troupes ouzbèkes du général Abdul Malik, qui avait fini par retourner ses armes contre ses alliés éphémères .
Le général Malik, en effet, avait fait acte d’allégeance aux taliban au début de la semaine dernière alors qu’il s’était soulevé contre le chef de guerre Abdul Rachid Dostam, l’un des piliers de la coalition anti-taliban, qui a fui l’Afghanistan samedi dernier.
Les combats ont commencé mardi, en fin d’après-midi, par de violents tirs d’artillerie et des échanges très nourris de rafales d’armes automatiques.
Selon des sources informées, les affrontements ont commencé quand les taliban ont voulu pénétrer dans le quartier des Hazara, les musulmans chiites afghans, pour désarmer les combattants du Wahdat.
Alors que ceux-ci ripostaient vivement, ont poursuivi ces sources, les soldats ouzbeks du général Malik sont entrés dans la bataille en prenant les miliciens taliban à revers.
Ces combats ont éclaté alors que des négociations entre le général Malik et un représentant de la direction des taliban, le mollah Ghaus, ministre des Affaires étrangères du régime des taliban au pouvoir à Kaboul depuis septembre dernier, avaient échoué à trouver un terrain d’entente.
Selon diverses sources, les taliban demandaient aux troupes de Malik de rendre leurs armements lourds alors que le chef rebelle demandait de son côté aux miliciens intégristes de quitter Mazar, qu’ils avaient massivement investi dimanche dernier.
Plusieurs sources militaires afghanes ont assuré que de nombreux taliban avaient été faits prisonniers.
Les combats ont éclaté peu après une réunion entre Malik, le ministre taliban des Affaires étrangères Mohammad Ghous et le commandant Razzaq.
Les habitants étaient visiblement satisfaits de la déroute des taliban qui, dès leur arrivée, avaient tenté d’imposer leurs conceptions rigoristes de l’islam à Mazar-i-Sharif. Ils avaient notamment consigné les femmes à domicile et interdit aux filles d’aller à l’école.La milice islamiste, qui n’a guère eu à livrer de combats de rue dans sa progression rapide à travers l’Afghanistan, paye ainsi au prix fort son attitude intransigeante dans le Nord.
Les taliban étaient arrivés dimanche à Mazar-i-Sharif, au lendemain de la prise de la ville par les soldats du général Malik qui ont contraint Dostam à fuir le pays.
La tension est montée dès leur arrivée. Nombre d’Ouzbeks avaient combattu le gouvernement communiste afghan tombé en avril 1992.
En avançant dans la passe de Salang, les taliban ont coupé le dernier lien unissant les forces du Hezb-i-Wahdat à celles du commandant Ahmad Shah Massoud, responsable militaire du gouvernement évincé de Kaboul en septembre, à présent retranché dans la vallée du Panjshir qui jouxte le Baghlan.
La radio pakistanaise a rapporté mercredi que Massoud avait contacté mardi soir par téléphone le ministre taliban de la Défense, Mullah Obaidullah. Rien n’a filtré de leur discussion.
(AFP, Reuter)
Après un début d’offensive victorieuse, les taliban ont essuyé hier un sérieux revers: ils ont été obligés de se retirer de Mazar-i-Sharif, la capitale du nord de l’Afghanistan, à l’issue de violents combats, trois jours après avoir investi la ville, avec les chiites pro-iraniens du Hezb-i-Wahdat et les troupes ouzbèkes du général Abdul Malik, qui avait fini par...