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Actualités - CHRONOLOGIE

Ankara tente de rassurer Bagdad "Nous accordons une importance capitale à l'intégrité territoriale de l'Irak"

La Turquie a entrepris hier de rassurer Bagdad sur l’opération que son armée a déclenchée il a trois semaines dans le nord irakien conte les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste). Cette action, a fait savoir Ankara, sera de courte durée; une fois qu’elle aura été achevée, les troupes se retireraient.
Le dernier bilan de source turque fait état de 1.838 maquisards kurdes mis hors de combat.
Dans le même temps, un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, M. Omer Akbel, a affirmé: «La Turquie accorde un importance capitale à l’intégrité territoriale de l’Irak. L’opération ne vise qu’à supprimer le terrorisme découlant du vide d’autorité dans la région (...) et de rétablir les pouvoirs de l’autorité locale».
«Une fois ce but atteint, les troupes turques se retireront du nord de l’Irak comme elles l’avaient fait lors d’opérations similaires» précédentes, a ajouté le porte-parole.
Mais les Irakiens n’en sont pas moins inquiets. Ainsi, le quotidien «As-Saoura» écrit mercredi: «Il n’est pas exclu que le motif invoqué par le Turquie ne soit qu’une couverture pour des intentions agressives beaucoup plus larges».
«Les Turcs font à présent des déclarations vagues et laissent entendre qu’ils pourraient rester des mois, affirme «As-Saoura». Seuls eux et leurs amis américains savent en réalité combien de temps ils vont rester et ce qu’ils préparent».
Le porte-parole des A.E. turques Omer Akbel, tout en rassurant les Irakiens, a voulu tendre la main également aux Iraniens, les invitant à «coopérer pour éradiquer le terrorisme du PKK plutôt que de se déclarer inquiets». Mais Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Velayati, a vivement dénoncé l’incursion militaire et appelé la Turquie a s’en expliquer.
«Nous sommes opposés à toute violation des frontières d’un pays de la région par un autre pays«, a déclaré M. Velayati au cours d’une conférence de presse. «Nous ne voyons pas pourquoi la Turquie prend sur elle d’envoyer des troupes en territoire irakien», a ajouté le chef de la diplomatie iranienne, selon lequel «la protestation iranienne est totalement légitime et justifiée».
Sur le terrain, on observait hier un début de normalisation et les passages au poste frontalier turco-irakien de Habur sont en voie de retour au rythme régulier.
Habur, seul point de passage routier entre la Turquie et l’Irak, était resté fermé pendant deux jours après le déclenchement de l’opération, le 14 mai, et depuis, le nombre de camions le traversant dans les deux sens avait été réduit à 400 «pour des raisons de sécurité», alors qu’avant l’opération, il était de 3.300.
(AFP, Reuter)
La Turquie a entrepris hier de rassurer Bagdad sur l’opération que son armée a déclenchée il a trois semaines dans le nord irakien conte les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste). Cette action, a fait savoir Ankara, sera de courte durée; une fois qu’elle aura été achevée, les troupes se retireraient.Le dernier bilan de source turque fait...