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Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement dépêche un avion en Sierra Leone pour rapatrier les libanais

La situation explosive prévalant en Sierra Leone, où deux Libanais ont déjà trouvé la mort, a continué hier de figurer en tête des préoccupations des responsables. Le gouvernement a annoncé l’envoi vers la Sierra Leone d’un avion qui se chargera de rapatrier les membres de la colonie libanaise.
L’ANI a indiqué en soirée qu’un avion de la MEA a quitté Beyrouth pour Freetown, via Lagos et Accra.
Dans le cas où l’ouverture de l’aéroport de Freetown se confirmerait, l’avion de la MEA atteindrait la Sierra Leone cet après-midi.
L’envoi d’autres avions dépendra de la réussite de ce premier voyage où la priorité sera donnée au rapatriement des femmes et des enfants ainsi qu’aux corps des deux Libanais abattus.
Cet envoi a été décidé à la suite d’un entretien téléphonique entre le ministre des Emigrés, M. Arslan, et le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri.
La journée d’hier a par ailleurs été marquée par nombre de contacts entrepris par M. Arslan et par le ministère des Affaires étrangères auprès des ambassades du Liban à Freetown et à Lagos.
Evoquant la situation en Sierra Leone, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, M. Ali el-Khalil, a estimé que «les émigrés libanais continuent de payer le tribut du sang, notamment en Afrique où ils sont toujours les premières victimes de tout coup d’Etat ou de tout changement politique».
Le ministère des Affaires étrangères a fait savoir hier que «l’ambassade dans la ville a été mise sous la protection des forces nigériennes qui ont pris aussi en charge la sécurité des Libanais se trouvant dans l’enceinte de l’ambassade».
De son côté, le ministère des Emigrés a été informé par le consul du Sénégal au Liban, Antoine Akiki, que «l’émissaire sénégalais qui se trouve actuellement au Liban a contacté le président Abdou Diouf qui a donné des instructions à son ambassadeur à Freetown afin qu’il accorde, dans la mesure des moyens disponibles, aide et assistance aux Libanais en difficulté».
Outre les Libanais, plusieurs centaines d’étrangers attendaient hier d’être évacués de Sierra Leone où les nouvelles autorités militaires ont décidé dans la matinée la réouverture des frontières du pays, rapportent les agences de presse.
Le conseil révolutionnaire des forces armées, nom que s’est donné la nouvelle junte présidée par le commandant Johnny Koroma qui a pris le pouvoir dimanche, et dont la composition n’était pas encore connue hier, a annoncé dans la matinée que la décision de réouverture répondait aux demandes formulées par les ambassades occidentales soucieuses d’évacuer leurs ressortissants.
Nombre d’étrangers sont maintenant réfugiés dans un hôtel du bord de mer, valises prêtes, spéculant sur leur départ.
«Ils ont tout pillé dans la maison, y compris nos meubles», déclare la femme d’un employé expatrié des Nations Unies et citée par l’AFP.
Depuis son exil de Conakry, le président civil, chassé dimanche après 14 mois au pouvoir, Ahmad Tejan Kabbah, a qualifié ses successeurs de «vandales».
Selon de bonnes sources, les Nations Unies, comme les chancelleries occidentales préparent des plans d’évacuation du personnel «non essentiel» et des familles, craignant une réédition à Freetown du scénario des pillages systématiques connu il y a un an au Liberia voisin.
Un navire affrété par les Etats-Unis était attendu hier soir, alors que selon un diplomate américain, «nos ressortissants nous pressent de les évacuer».
Chacun se demandait cependant si cette évacuation serait possible pendant les heures de couvre-feu, de 18h00 à 06h00 (locales et GMT).
La situation explosive prévalant en Sierra Leone, où deux Libanais ont déjà trouvé la mort, a continué hier de figurer en tête des préoccupations des responsables. Le gouvernement a annoncé l’envoi vers la Sierra Leone d’un avion qui se chargera de rapatrier les membres de la colonie libanaise.L’ANI a indiqué en soirée qu’un avion de la MEA a quitté Beyrouth pour...