Rapprochement syro-chrétien Bachar El-Assad se rendrait bientôt à Bkerké

Dans le cadre d’un développement qui répond aussi bien à un impératif de politique interne syrienne qu’à un impératif libanais, M. Bachar el-Assad, dauphin politique présumé du chef de l’Etat syrien, se rendra bientôt à Bkerké, apprend-on de source officieuse.
Cette visite couronnera des efforts du régime syrien pour ouvrir une nouvelle page dans ses rapports avec le siège patriarcal maronite. Des efforts qui ont pris, tantôt la forme de contacts entrepris avec les deux parties, indépendamment l’une de l’autre, par des personnalités politiques libanaises, tantôt celle de contacts directs. Ainsi, le brigadier Ghazi Kanaan, chef des S.R. syriens au Liban, avait discrètement rendu visite à l’évêque maronite de Jbeil, Mgr Béchara Raï, voici quelques semaines (VOIR AUSSI PAGE 4).
La visite de M. Bachar el-Assad à Bkerké fait partie d’un programme de visites similaires qu’effectuera le fils du chef de l’Etat syrien, et qui comprendra aussi une visite au président du Conseil, M. Rafic Hariri, comme peut-être à d’autres sièges religieux et personnalités politiques. On ignore si la visite à Bkerké interviendra avant ou après celle que M. el-Assad rendra à M. Hariri.
En tout état de cause, le président du Conseil lui-même fait partie des personnalités activement engagées dans l’effort pour réconcilier Bkerké avec Damas et mettre fin à l’espèce de «résistance passive» du chef de l’Eglise maronite au pouvoir en place, dont il dénonce régulièrement les abus.
Les efforts de M. Hariri se veulent comme une mise en œuvre des nouvelles orientations inscrites dans l’Exhortation apostolique post-synodale, qui recommande aux Eglises catholiques du Liban de se tourner résolument, et sans complexe, vers leur environnement arabo-islamique. Le chef du gouvernement estime qu’au nom de ces nouvelles orientations, le patriarche devrait «changer de discours» à l’égard des réalisations de l’Etat, reconnaître tout ce qui a été fait de positif, en étroite coopération avec Damas, et encourager les chrétiens à s’engager à tous les niveaux dans l’œuvre de reconstruction.
En filigrane, les observateurs voient dans cet effort de rapprochement un moyen de consolider davantage le front interne libanais, face à un Etat israélien qui fait preuve à la fois d’obstination et de machiavélisme, et qui déploie tout son art pour aggraver les divisions du monde arabe et les divisions internes au Liban.
Cette visite couronnera des efforts du régime syrien pour ouvrir une nouvelle page dans ses rapports avec le siège patriarcal maronite. Des efforts qui ont pris, tantôt la forme de contacts entrepris avec les deux parties, indépendamment l’une de l’autre, par des personnalités politiques libanaises, tantôt celle de contacts directs. Ainsi, le brigadier Ghazi Kanaan, chef des S.R. syriens au Liban, avait discrètement rendu visite à l’évêque maronite de Jbeil, Mgr Béchara Raï, voici quelques semaines (VOIR AUSSI PAGE 4).
La visite de M. Bachar el-Assad à Bkerké fait partie d’un programme de visites similaires qu’effectuera le fils du chef de l’Etat syrien, et qui comprendra aussi une visite au président du Conseil, M. Rafic Hariri, comme peut-être à d’autres sièges religieux et personnalités politiques. On ignore si la visite à Bkerké interviendra avant ou après celle que M. el-Assad rendra à M. Hariri.
En tout état de cause, le président du Conseil lui-même fait partie des personnalités activement engagées dans l’effort pour réconcilier Bkerké avec Damas et mettre fin à l’espèce de «résistance passive» du chef de l’Eglise maronite au pouvoir en place, dont il dénonce régulièrement les abus.
Les efforts de M. Hariri se veulent comme une mise en œuvre des nouvelles orientations inscrites dans l’Exhortation apostolique post-synodale, qui recommande aux Eglises catholiques du Liban de se tourner résolument, et sans complexe, vers leur environnement arabo-islamique. Le chef du gouvernement estime qu’au nom de ces nouvelles orientations, le patriarche devrait «changer de discours» à l’égard des réalisations de l’Etat, reconnaître tout ce qui a été fait de positif, en étroite coopération avec Damas, et encourager les chrétiens à s’engager à tous les niveaux dans l’œuvre de reconstruction.
En filigrane, les observateurs voient dans cet effort de rapprochement un moyen de consolider davantage le front interne libanais, face à un Etat israélien qui fait preuve à la fois d’obstination et de machiavélisme, et qui déploie tout son art pour aggraver les divisions du monde arabe et les divisions internes au Liban.