Dans une interview radiodiffusée, il a en outre estimé qu’«une grande partie des chrétiens ne se considère pas représentée au sein du pouvoir». «Le peuple aurait beaucoup plus respecté la République actuelle si les responsables libanais respectaient eux-mêmes les lois et les institutions», a-t-il ajouté.
En réponse à une question, M. Ferzli s’est félicité de l’amorce d’un dialogue syro-chrétien. «Après Taëf et la guerre du Golfe, une sorte de procuration régionale et internationale a été donnée à la Syrie pour ce qui est du contrôle de l’application de l’accord de Taëf. La Syrie est devenue ainsi l’un des piliers de l’entente nationale», a-t-il déclaré.
Samir Frangié
Invité à la même émission diffusée samedi par la «voix du Liban», M. Samir Frangié a affirmé pour sa part que le mal ne vient pas autant du texte de Taëf que de son application. «En effet, a-t-il précisé, cet accord n’a pas été appliqué. Il a été exploité pour confirmer en réalité la victoire d’une partie sur l’autre».
Selon M. Frangié, la solution est d’amorcer «un dialogue national visant à rectifier l’application de l’accord de Taëf et ce, en partant du principe de l’équilibre au sein du pouvoir de sorte que toutes les communautés y soient représentées».
Enfin, M. Frangié a insisté sur un dialogue syro-chrétien qui engloberait toutes les forces vives de la société. Selon lui, un tel dialogue devrait être basé sur les deux thèmes suivants: «Comment tourner la page du passé et fonder un Etat dans lequel les Libanais se sentiraient effectivement représentés; comment construire des relations solides entre le Liban et la Syrie et entre les Libanais eux-mêmes».
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