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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Caire prend le relais de Washington après l'échec de la mission Ross Sommet Moubarak-Netanyahu la semaine prochaine à Charm El-Cheikh Le chef de l'état égyptien doit rencontrer aujourd'hui le roi Hussein

L’Egypte semble avoir pris le relais des Etats-Unis — au lendemain le l’échec de la mission de Dennis Ross — pour tenter de sortir le processus de paix de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis la décision israélienne, le 18 mars, de construire une nouvelle colonie de peuplement, la onzième, non loin de Jérusalem. Jeudi, le président Hosni Moubarak a reçu un appel téléphonique du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il s’apprête en outre à se rendre demain en Jordanie pour des entretiens avec le roi Hussein et vraisemblablement lui demander son appui dans ses efforts.
L’entretien téléphonique Moubarak-Netanyahu, selon l’agence égyptienne MENA, a porté sur «la crise actuelle du processus de paix». Il a été convenu à cette occasion que les deux responsables se rencontreront la semaine prochaine à Charm el-Cheikh, en Egypte. Auparavant, M. Oussama Bas, conseiller du chef de l’Etat égyptien, effectuera «une mission urgente» en Israël pour préparer la réunion. Selon MENA, MM. Moubarak et Netanyahu ont discuté au cours de leur entretien téléphonique de «la nécessité de déployer des efforts pour remettre le processus de paix sur les rails».
M. Moubarak avait fait parvenir mercredi un message écrit à M. Netanyahu «pour exprimer son inquiétude» et «affirmer la nécessité de trouver un moyen pour sortir de la crise actuelle», selon l’agence égyptienne.
Lors de leur entretien téléphonique, le premier ministre israélien a affirmé qu’il était «d’accord» avec M. Moubarak sur «la nécessité d’évoquer et d’échanger des idées en vue de débloquer les négociations au Proche-Orient».
Cet entretien intervient au lendemain d’une rencontre au Caire du chef de l’Etat égyptien avec le président palestinien Yasser Arafat au cours de laquelle ont été discutées «des idées» palestiniennes pour débloquer les négociations, selon le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa.
M. Moussa devrait se rendre en Israël lundi pour assister à l’inauguration d’une école de diplomatie dédiée à l’ancien président israélien Haïm Herzog, ont indiqué jeudi les organisateurs israéliens.

«Des idées»

Le ministre égyptien avait affirmé dans la journée que son pays effectuerait prochainement «des contacts avec la partie israélienne», en plus de ceux avec M. Arafat, les Etats-Unis et l’Union européenne.
M. Moubarak, qui doit se rendre samedi en Jordanie, s’était entretenu au téléphone mercredi soir avec son homologue israélien Ezer Weizman ainsi qu’avec le roi Hussein de Jordanie «des idées évoquées avec M. Arafat», selon le quotidien égyptien «al-Ahram».
La rencontre Moubarak-Arafat doit avoir lieu à Aqaba, sur la mer Rouge.
Jeudi, l’Egypte a une nouvelle fois appelé Israël à mettre un terme à la colonisation juive dans les territoires palestiniens afin de sauver le processus de paix.
«En premier lieu, il faut convaincre Israël d’accepter de mettre un terme aux activités de colonisation, y compris celles effectuées à Jérusalem-Est», a déclaré M. Oussama Baz.
«La situation actuelle est dangereuse. Nous ne voulons pas penser à un scénario catastrophe: une longue impasse qui mènera (...) à des violences et des représailles», a indiqué M. Baz dans un entretien publié par l’hebdomadaire égyptien «al-Ahram Weekly».
«Israël ne peut déposséder les Arabes de leurs droits fondamentaux et s’attendre que les pays et les peuples arabes s’engagent dans le soi-disant processus de normalisation», a-t-il ajouté.
Selon lui, l’Etat hébreu veut, par ses pratiques, «tester les intentions» des Arabes et voir jusqu’où «ils peuvent aller».
De son côté, le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa a souligné qu’un «rôle américain équilibré» et une implication européenne accrue pouvaient sauver le processus de paix.
«Le rôle européen demeure limité et la situation exige des efforts conjoints. Le rôle européen ne pourra seul aboutir mais il s’agit d’un important ajout à celui des Etats-Unis», a ajouté M. Moussa.

Les Palestiniens
s’impatientent

Pour les Palestiniens, l’Amérique pratique une politique de «deux poids, deux mesures» en condamnant la répression engagée contre les Palestiniens qui vendent leurs terres aux colons juifs. D’autre part, un haut responsable de la sécurité palestinienne a averti que les Palestiniens perdaient patience face au refus de l’Etat hébreu d’appliquer les accords de paix.
«Jusqu’à présent, Israël n’a fait que reporter l’application des accords signés», a déclaré le colonel Mohammed Dahlane, chef de la Sécurité préventive palestinienne dans la bande de Gaza, dans une interview exceptionnelle accordée à l’hebdomadaire du mouvement de la résistance islamique Hamas.
«Pour le moment, nous préférons rester patients parce que nous ne tenons pas à regretter par la suite d’avoir raté une chance de parvenir à la paix», a indiqué M. Dahlane au journal «al-Rissala».

(AFP, Reuter)
L’Egypte semble avoir pris le relais des Etats-Unis — au lendemain le l’échec de la mission de Dennis Ross — pour tenter de sortir le processus de paix de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis la décision israélienne, le 18 mars, de construire une nouvelle colonie de peuplement, la onzième, non loin de Jérusalem. Jeudi, le président Hosni Moubarak a reçu un appel...