C’est ainsi que des informations concordantes de diverses sources ont fait état d’un déploiement de forces irakiennes, iraniennes et syriennes dans les régions limitrophes des opérations militaires. L’agence turque semi-officielle Anatolie a confirmé des indications en ce sens du Congrès national irakien (CNI-opposition) selon lesquelles l’Irak et l’Iran ont renforcé leur frontière le long de l’enclave kurde dans le nord de l’Irak.
Anatolie a ajouté que la Syrie avait elle aussi positionné des troupes le long de sa frontière avec le nord de l’Irak, sous couvert de manœuvres.
Près de 1.100 rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) ont été tués par l’armée turque lors de cette opération aéro-terrestre, menée conjointement avec les peshmergas du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, faction kurde irakienne) de Massoud Barzani, selon un bilan officiel turc.
Ces renforts de troupes irakiennes, syriennes et iraniennes visent notamment à «accueillir les terroristes» (rebelles du PKK), a affirmé un responsable militaire turc cité, sous couvert de l’anonymat, par Anatolie.
La Turquie accuse la Syrie de soutenir militairement et financièrement le PKK et d’abriter son chef Abdullah Ocalan. Quant à l’Iran, il est accusé par Ankara de laisser les rebelles du PKK opérer sur son territoire.
Ankara avait demandé dimanche à l’Iran de prendre les mesures nécessaires pour empêcher les rebelles fuyant devant l’armée turque de traverser la frontière irako-iranienne.
La chaîne du PKK Med TV a affirmé pour sa part que les armées turque et irakienne avaient pris des positions avancées dans le nord de l’Irak jusqu’à s’approcher à deux kilomètres seulement l’une de l’autre au sud de Dohouk.L’incursion turque en Irak est la plus importante depuis 1995, lorsque plus de 35.000 hommes y étaient entrés pour une opération de six semaines. Les militaires turcs ont affirmé que l’opération actuelle se poursuivrait jusqu’à la défaite totale du PKK.
Les Turcs ont édifié un barrage sur un carrefour routier entre Dohouk et Mossoul, à plus de 100 km de la frontière irako-turque, selon Med-TV, qui citait le «commandant du quartier général de l’Armée populaire de libération du Kurdistan» (ARGK, aile militaire du PKK), Halil Atac.
Ce «quartier général» est situé dans la région de Zap, où se déroulent de violents combats depuis le déclenchement de l’incursion turque. L’armée turque tente d’encercler cette région, selon Med-TV. En soirée, les Turcs annonçaient avoir pris ce quartier général.
Les affrontements entre troupes turques et militants armés du PKK se poursuivaient dans les régions de Melikan, Beranoushe, Metina, Amadiya et Keladiza, selon ce responsable du PKK.
Le PKK utilise, selon lui, des missiles sol-air SAM-7 de fabrication russe, contre les avions turcs. Quatre hélicoptères turcs, dont un AH-1W «Super Cobra», ont été abattus par ces missiles depuis le début de l’opération, a-t-il affirmé.
L’armée turque avait annoncé, dimanche, la perte, «due à une panne technique», d’un hélicoptère Super-Cobra dans la région de Cukurca (sud-est anatolien, province de Hakkari), sans préciser son type.
Halil Atac a en outre affirmé avoir perdu seulement 23 hommes lors des combats, tandis que l’armée turque faisait état mardi de près de 1.100 morts dans les rangs du PKK en huit jours dans cette région.
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