Des hélicoptères Cobra et des avions F16 ont bombardé un camp du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Zap, près de la frontière iranienne. Le camp a été détruit et certains rebelles tentaient de s’enfuir vers l’Iran, rapporte l’agence anatolienne de presse.
Ankara a demandé à Téhéran d’empêcher les Kurdes d’entrer en Iran pour y trouver un soutien logistique.
Parallèlement, les blindés turcs ont quitté la ville irakienne de Dohouk en direction du nord-est vers Amadiye, au sud de la frontière turque.
Selon des sources proches des séparatistes kurdes, les forces du PKK ont abattu trois hélicoptères turcs depuis le début de l’opération mercredi dernier. L’armée turque a reconnu la perte d’un hélicoptère, mais en raison de «fautes techniques». Les deux pilotes de l’appareil ont été tués.
Les communications avec la région étant coupées, il était impossible d’obtenir une confirmation de ces bilans par des sources indépendantes.
Par ailleurs, les militaires turcs qui contrôlent le poste- frontière de Habur continuaient lundi d’empêcher l’entrée des journalistes en Irak.
Les rebelles du PKK ont lancé des raids dans le sud-est de la Turquie, en représailles à l’assaut des troupes turques sur leurs positions dans les régions du nord de l’Irak, ont déclaré des témoins à Osman Senkul, correspondant de Reuter dans la ville de Cizre en Turquie.
Les capitales occidentales tout comme les Nations Unies ont critiqué l’opération militaire lancée par la Turquie et ont exhorté Ankara à retirer ses troupes en exprimant leur inquiétude sur le sort des populations civiles.
Selon un dernier bilan publié hier par Ankara, les opérations auraient fait près d’un millier de morts parmi les nationalistes kurdes. L’armée turque compterait quant à elle 14 victimes (30 selon la télévision pro-kurde). Cent cinquante rebelles auraient aussi été capturés.
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