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Actualités - CHRONOLOGIE

Seguin se pose en successeur de Juppé (photo)

Philippe Séguin successeur d’Alain Juppé? Les Français sont de plus en plus nombreux — à onze jours du premier tour des législatives — à voir en lui leur nouveau premier ministre. L’actuel président de l’Assemblée nationale a d’ailleurs fait pratiquement acte de candidature en développant hier encore son thème favori: faire de l’emploi «la priorité absolue de l’Union européenne» et rendre au pays sa cohésion sociale. Il a choisi de le faire le jour même où le chef de l’Etat s’envolait pour Pékin où il effectue une visite d’Etat de quatre jours (VOIR AUSSI PAGES 10 ET 11).
Le président français est notamment accompagné de son épouse Bernadette et des ministres des Affaires étrangères Hervé de Charette, des Transports Bernard Pons, du Commerce extérieur Yves Galland et de la poste et Télécommunications François Fillon. Attendu à Pékin ce matin, Jacques Chirac aura des entretiens politiques dans la capitale chinoise, notamment avec le président Jiang Zemin et le premier ministre Li Peng. Il se rendra samedi à Shanghai qu’il quittera dimanche à la mi-journée pour la France.
S’agissant de la candidature de M. Séguin, les Français apprécient l’image de cet homme de 54 ans, passionné de football, dont le sourire chaleureux et le geste accueillant sont à l’antithèse de celle d’Alain Juppé, jugé cassant et froid. Il avait joué un rôle-clé au côté de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1995.
Dans un sondage SOFRES à paraître jeudi, ils le classent en tête des hommes politiques à droite qu’ils souhaiteraient voir devenir premier ministre, avec 26% de suffrages contre 21% à Edouard Balladur, l’ancien rival de Jacques Chirac lors de la présidentielle de 1995, et 8% seulement pour M. Juppé.
«Le président de l’Assemblée prépare l’après-Juppé: Séguin s’échauffe», titrait mercredi le quotidien populaire «France Soir» en constatant qu’en quelques jours, «Philippe Séguin (...) s’est métamorphosé en fédérateur volubile et allègrement autoproclamé de la majorité».
Pour sa part, le quotidien «Libération» relève que, «faute aux programmes qui n’arrivent pas à occuper la scène puisqu’ils ne tiennent guère la route (...), la campagne ne parvient pas à échapper à la question du (futur) premier ministre».

Le ton monte

L’émergence de Philippe Séguin qui, en 1992, avait été, à droite, le hérault des anti-Maastricht et qui n’a pas complètement abandonné sa réserve à l’égard de ce traité qu’il juge «inapplicable», a été facilitée par l’impopularité persistante d’Alain Juppé auprès d’une majorité de Français.
Pour les états-majors de la coalition gouvernementale, la mauvaise image du premier ministre reste un facteur inquiétant, son impact ne pouvant être mesuré précisément sur les intentions de votes, en raison du nombre d’indécis.
C’est sans doute la raison pour laquelle, il y a quinze jours, des proches du président Chirac avaient laissé entendre que le chef de l’Etat pourrait, si la droite reste au pouvoir comme le prévoient la plupart des sondages, confier la direction du gouvernement à une autre personnalité que M. Juppé. Depuis, les spéculations vont bon train, certains évoquant même l’hypothèse d’un futur premier ministre venant du secteur privé.
Le ton est également monté, en particulier entre les deux chefs de campagne, Lionel Jospin et le premier ministre.
M. Jospin a jugé mercredi que le scepticisme des Français à l’égard des partis politiques s’expliquait dans une large mesure «par les promesses non tenues» du candidat Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1995.
Alain Juppé, qui était à Lille (Nord), a mis en garde contre l’alliance des socialistes avec les communistes qui conduirait le pays «droit dans le mur» dans le domaine européen.
Philippe Séguin successeur d’Alain Juppé? Les Français sont de plus en plus nombreux — à onze jours du premier tour des législatives — à voir en lui leur nouveau premier ministre. L’actuel président de l’Assemblée nationale a d’ailleurs fait pratiquement acte de candidature en développant hier encore son thème favori: faire de l’emploi «la priorité absolue de...