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Actualités - CHRONOLOGIE

Le parti d'Allah cherche à diviser la Chine, accuse le président du Xinjiang (photo)

URUMQI (Chine), 12 Mai (AFP). — Le président du Xinjiang (nord-ouest), Ablait Abdureschit, a reconnu l’existence d’un parti intégriste musulman cherchant à diviser la Chine, et s’est donné jusqu’à l’an 2.000 pour assurer le décollage économique de sa région, l’une des plus pauvres du pays.
Un «Parti d’Allah» a été fondé «l’an dernier», avec le but déclaré de «se livrer à des activités religieuses illégales pour diviser la Chine», a révélé M. Abdureschit.
«Cependant, nous avons mis ces personnes hors d’état de nuire avant même qu’elles ne commencent à agir», a affirmé, sans autres précisions, le président de la région autonome du Xinjiang lors d’une rencontre à Urumqi, la capitale régionale, avec des représentants de quelques médias français.
C’est la première fois qu’un haut responsable chinois admet l’existence d’un groupe séparatiste organisé. Jusqu’à présent, Pékin attribuait l’agitation séparatiste à des éléments isolés.
Ces groupes «ne sauraient jamais se transformer en une force importante, et le gouvernement peut les contrôler facilement», a dit le dirigeant, issu de l’ethnie ouïghoure, majoritaire au Xinjiang.
M. Abdureschit a cependant refusé d’indiquer si ce «Parti d’Allah» était lié aux attentats terroristes et aux affrontements ethniques de ces derniers mois à Urumqi et Yining.
Début février, des heurts entre forces de sécurité chinoises et des manifestants indépendantistes ouïghours ont fait 10 morts selon des sources officielles, mais une centaine selon des groupes séparatistes.
Trois semaines plus tard, trois engins ont explosé dans trois autobus d’Urumqi, avec un bilan de 9 morts et 74 blessés.

Arrestations

M. Abdureschit a annoncé que «tous les impliqués» dans les attentats ont déjà été arrêtés, et que leur procès «a commencé».
Les poseurs de bombes sont «à peu près une dizaine, tous des Ouïghours, jeunes, venant du Sud et du Nord de la région, et s’étant déjà livrés à des actes terroristes», a-t-il dit.
M. Abdureschit s’est élevé contre les amalgames assimilant le peuple ouïghour aux activités terroristes: «Il y a 7 millions d’Ouïghours (au Xinjiang), et très peu de terroristes», a-t-il dit.
Le Xinjiang, un territoire vaste comme trois fois la France, est peuplé de 16 millions de personnes, dont 47% d’Ouïghours et 37% de Hans (Chinois de souche), le reste étant réparti entre Kazakhs, Huis, Kirghizs, et d’autres minorités, pour la plupart musulmanes.
M. Abdureschit a contesté de même l’idée selon laquelle les Hans contrôlent économiquement la région et bénéficient des meilleures possibilités d’emploi.
«Plus de 70% des personnes appartenant aux minorités vivent à la campagne», a-t-il dit, en soulignant l’importance d’accorder à ces personnes les armes nécessaires pour entrer dans la modernité.
«Dans nos 21 universités, il y a 60% d’élèves appartenant aux diverses minorités, et nous envoyons tous les ans plus de 4.000 étudiants des minorités ethniques dans d’autres universités du pays», a-t-il dit.
«La modernisation n’a pas nui aux minorités», a insisté le président du Xinjiang.
M. Abdureschit s’est en outre fixé l’objectif d’atteindre d’ici à l’an 2000 «un niveau moyen de développement» pour le Xinjiang.
Pour ce faire, il compte notamment sur l’exploitation des ressources du sous-sol de la région, riche en pétrole, cuivre, et charbon, ainsi que sur la modernisation de la culture du coton.
URUMQI (Chine), 12 Mai (AFP). — Le président du Xinjiang (nord-ouest), Ablait Abdureschit, a reconnu l’existence d’un parti intégriste musulman cherchant à diviser la Chine, et s’est donné jusqu’à l’an 2.000 pour assurer le décollage économique de sa région, l’une des plus pauvres du pays.Un «Parti d’Allah» a été fondé «l’an dernier», avec le but...