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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Premières polémiques au sujet de l'exhortation apostolique

Le président du Conseil supérieur chiite (CSC), cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, et le chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun se sont prononcés hier sur l’Exhortation apostolique signée par Jean-Paul II, exposant à ce sujet des points de vue parfaitement antinomiques.
Cheikh Chamseddine et M. Chamoun étaient interrogés séparément par Radio Monte-Carlo (Moyen-Orient) sur les aspects politiques de l’Exhortation apostolique.
Le dignitaire chiite a souligné que, sur la base du texte non officiel dont il disposait, il n’avait pas de «remarques négatives» à faire, sauf en ce qui a trait à «ce que l’on a nommé la présence militaire étrangère autre que l’occupation israélienne». «Il s’agit naturellement d’une référence à l’armée syrienne», a-t-il noté.
«Notre point de vue à ce sujet est différent. Nous considérons que la présence de l’armée syrienne ne constitue pas un élément négatif dans le projet d’édification de l’Etat et de la société au Liban, et nous jugeons au contraire que cette présence a contribué et contribue toujours dans une grande mesure à aider les Libanais à réaliser leur projet national visant à l’unité et à l’Etat de droit», a estimé cheikh Chamseddine.
Il a en revanche souligné qu’il était en partie d’accord avec les affirmations selon lesquelles «certains Libanais ressentent de la frustration ou se plaignent de l’inégalité». «Il y a des récriminations justifiées sur certaines questions qui peuvent être discutées. Il y en a d’autres qui ne sont pas fondées. Notre point de vue, que nous avons exprimé au pape, est que la catégorie de Libanais qui ressentent cette frustration devrait se joindre au projet de l’Etat, et non rejeter les fondements de ce projet», a-t-il dit.

Chamoun

Quant à M. Chamoun, il a souligné que l’Exhortation apostolique disait «la même chose, mais avec un langage différent», que l’opposition chrétienne.

«Par exemple le texte évoque l’occupation au Liban-Sud. Nous sommes d’accord à ce sujet et nous estimons qu’il faut que cette occupation se termine», a dit le chef du PNL. «Il évoque aussi la présence de forces non libanaises. Il aurait fallu être moins timoré et dire clairement qu’il y a au Liban des forces syriennes qui étaient censées se retirer depuis longtemps en vertu notamment de l’accord de Taëf».

Déplorant que le pape n’ait pas rencontré au Liban les personnalités de l’opposition, il a souligné toutefois qu’il n’avait pas l’intention de susciter une polémique à ce sujet et qu’il remerciait le Saint-Père pour ce qu’il a fait.

«Ce que nous souhaitons à présent, c’est que tout ce que le pape a dit ouvertement ne sorte pas des oreilles des responsables aussitôt Jean-Paul II reparti. Il est très important qu’on ne se comporte pas demain comme s’il n’était pas venu du tout», a-t-il averti.
Le président du Conseil supérieur chiite (CSC), cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, et le chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun se sont prononcés hier sur l’Exhortation apostolique signée par Jean-Paul II, exposant à ce sujet des points de vue parfaitement antinomiques.Cheikh Chamseddine et M. Chamoun étaient interrogés séparément par Radio Monte-Carlo...