Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une brève escale à Bkerké (photos)

A peine descendu de son hélicoptère aux couleurs italiennes, en provenance de Baabda, l’homme en blanc monte dans la Mercedes qui doit le conduire à la nonciature apostolique. A sa gauche, le patriarche Sfeir. Il est 15h55 à Bkerké.
En quelques minutes, on parvient à saisir un regard aussi fugace que l’instant. On y lit rapidement et simultanément la lassitude physique, le charisme, l’humilité, et ce je ne sais quoi... qui fait que l’homme est pape...
Un moment historique pour les quelques privilégiés qui ont eu la chance de le voir au patriarcat maronite. En effet, il n’y avait guère foule dans l’enceinte du patriarcat. Des journalistes surtout, quelques prélats, prêtres et religieuses... Mais aussi des militaires déployés tout autour de l’hélicoptère de la FINUL, escorté d’un autre.
«Bénissez-nous Saint-Père!» s’écrie une femme. La correspondante d’une chaîne de TV s’exclame à l’italienne: «Papa! Papa!» Le souverain pontife fait un signe imperceptible de la main. Mais le temps presse: nous sommes bousculés par les militaires, et la limousine présidentielle quitte le patriarcat.
Des supputations avaient précédé l’arrivée du Saint-Père: priera-t-il dans l’église de Bkerké? Fera-t-il une pause avant de se rendre à Harissa? On finit par en douter à cause du retard dans l’application du programme. La trop brève escale du Saint-Père nous laisse sur notre faim...
A 17h30, le patriarche maronite arrive avec la délégation des prélats qui accompagne le pape. «Les cardinaux dormiront à Bkerké», annonce le vicaire patriarcal, Mgr Roland Abou Jaoudé.
En redescendant à Jounieh, le spectacle des jeunes affluant à pied vers Harissa est en même temps beau et affligeant. ON plaisante, on rit, et l’on s’essouffle... alors que des dizaines de bus passent, vides. Une jeune fille s’évanouit de fatigue, aucun de ces véhicules ne s’arrête. Des secouristes accourent aussitôt et l’embarquent dans une ambulance. Dire que cette journée devait être placée sous le signe de la fraternité...

José JAMHOURI
A peine descendu de son hélicoptère aux couleurs italiennes, en provenance de Baabda, l’homme en blanc monte dans la Mercedes qui doit le conduire à la nonciature apostolique. A sa gauche, le patriarche Sfeir. Il est 15h55 à Bkerké.En quelques minutes, on parvient à saisir un regard aussi fugace que l’instant. On y lit rapidement et simultanément la lassitude physique, le...