Le «Amid» du Bloc national, M. Raymond Eddé, a adressé au pape Jean-Paul II un message dans lequel il met l’accent sur le poids de l’occupation israélienne et de la présence syrienne au Liban depuis le début de la guerre. Le «Amid» a exhorté sur ce plan le souverain pontife à œuvrer en vue d’obtenir le retrait des forces syriennes et israéliennes du territoire libanais. Voici le texte du message de M. Eddé:
Très Saint-Père
Permettez-moi de vous adresser, au nom du «Bloc national libanais» et en mon nom personnel, nos souhaits de bienvenue au Liban.
L’Histoire de notre pays remonte à plus de six mille ans. Il est cité soixante-douze fois dans la Bible et sans ses cèdres millénaires, le Temple de Salomon n’aurait pas été construit.
Sa population actuelle est composée de dix-huit communautés religieuses, officiellement reconnues, ayant vécu en parfaite harmonie avant la guerre civile de 1975, déclenchée par certains Libanais, entraînant la mort de près de deux cent mille personnes pour la plupart chrétiennes, et l’exode de plus d’un million d’autres de toute confession.
Je me dois de signaler, ici, que le Liban a refusé de participer aux deux guerres avec Israël en 1967 et 1973.
Ses forces armées ont envahi, sans aucune raison valable, une partie de notre territoire qu’elles occupent jusqu’à ce jour, en violation des résolutions 425 et 426 du Conseil de Sécurité, datées du 19 mars 1978, qui en exigent leur retrait immédiat et inconditionnel.
S’agissant des forces pro-syriennes et syriennes, elles sont entrées au Liban, par deux fois. Les premières, le 7 janvier 1976 au nombre de deux mille soldats de l’armée de libération de la Palestine stationnés en Syrie, et les secondes, le 1er juin 1976 avec dix mille soldats syriens. Aujourd’hui, près de 35.000 soldats syriens sont au Liban.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, M. Abdel Halim Khaddam, déclarait à la presse, le 7 janvier 1976:
«En cas de partition (du Liban), la Syrie annexerait
«sans hésiter le Liban qui n’est qu’une partie d’elle-même»
M. Khaddam, se trouvant à la conférence de Colombo, le 14 août 1976, déclarait:
«Nous n’avons demandé à personne l’autorisation
«d’entrer au Liban et nous ne demanderons à personne
«l’autorisation d’en sortir»
Très Saint-Père
La grande majorité du peuple libanais vous implore d’obtenir le retrait des forces israéliennes et syriennes de tout le territoire libanais, ce qui lui permettrait de recouvrer son indépendance et sa souveraineté.
«Le Bloc national libanais», seul parti exclusivement libanais, vous supplie d’intervenir auprès du président Clinton, pour que le gouvernement des Etats-Unis, qui a voté, en son temps les résolutions 425 et 426, cesse d’opposer son veto à leur application.
Très Saint-Père
Daignez agréer, avec mes vifs remerciements pour vos inlassables interventions en faveur du Liban, l’expression de mon très profond respect.
Raymond EDDE
Très Saint-Père
Permettez-moi de vous adresser, au nom du «Bloc national libanais» et en mon nom personnel, nos souhaits de bienvenue au Liban.
L’Histoire de notre pays remonte à plus de six mille ans. Il est cité soixante-douze fois dans la Bible et sans ses cèdres millénaires, le Temple de Salomon n’aurait pas été construit.
Sa population actuelle est composée de dix-huit communautés religieuses, officiellement reconnues, ayant vécu en parfaite harmonie avant la guerre civile de 1975, déclenchée par certains Libanais, entraînant la mort de près de deux cent mille personnes pour la plupart chrétiennes, et l’exode de plus d’un million d’autres de toute confession.
Je me dois de signaler, ici, que le Liban a refusé de participer aux deux guerres avec Israël en 1967 et 1973.
Ses forces armées ont envahi, sans aucune raison valable, une partie de notre territoire qu’elles occupent jusqu’à ce jour, en violation des résolutions 425 et 426 du Conseil de Sécurité, datées du 19 mars 1978, qui en exigent leur retrait immédiat et inconditionnel.
S’agissant des forces pro-syriennes et syriennes, elles sont entrées au Liban, par deux fois. Les premières, le 7 janvier 1976 au nombre de deux mille soldats de l’armée de libération de la Palestine stationnés en Syrie, et les secondes, le 1er juin 1976 avec dix mille soldats syriens. Aujourd’hui, près de 35.000 soldats syriens sont au Liban.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, M. Abdel Halim Khaddam, déclarait à la presse, le 7 janvier 1976:
«En cas de partition (du Liban), la Syrie annexerait
«sans hésiter le Liban qui n’est qu’une partie d’elle-même»
M. Khaddam, se trouvant à la conférence de Colombo, le 14 août 1976, déclarait:
«Nous n’avons demandé à personne l’autorisation
«d’entrer au Liban et nous ne demanderons à personne
«l’autorisation d’en sortir»
Très Saint-Père
La grande majorité du peuple libanais vous implore d’obtenir le retrait des forces israéliennes et syriennes de tout le territoire libanais, ce qui lui permettrait de recouvrer son indépendance et sa souveraineté.
«Le Bloc national libanais», seul parti exclusivement libanais, vous supplie d’intervenir auprès du président Clinton, pour que le gouvernement des Etats-Unis, qui a voté, en son temps les résolutions 425 et 426, cesse d’opposer son veto à leur application.
Très Saint-Père
Daignez agréer, avec mes vifs remerciements pour vos inlassables interventions en faveur du Liban, l’expression de mon très profond respect.
Raymond EDDE
Le «Amid» du Bloc national, M. Raymond Eddé, a adressé au pape Jean-Paul II un message dans lequel il met l’accent sur le poids de l’occupation israélienne et de la présence syrienne au Liban depuis le début de la guerre. Le «Amid» a exhorté sur ce plan le souverain pontife à œuvrer en vue d’obtenir le retrait des forces syriennes et israéliennes du territoire...
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