Chedid reitère ses critiques à l'adresse du conseil constitutionnel

M. Henri Chédid, député de la Békaa-Ouest, a réitéré ses critiques à l’adresse du Conseil constitutionnel qui examine un recours déposé contre lui par son rival aux législatives de l’été dernier, M. Robert Ghanem.
Dans une déclaration à la presse hier au Parlement, M. Chédid a notamment souligné que les délais (pour présenter les recours ou annoncer les verdicts) sont fixés par la loi, aussi ne peuvent-ils être amendés qu’à travers une nouvelle loi.
Selon M. Chédid, le Conseil constitutionnel est obligé d’informer le candidat qui fait l’objet d’un recours en invalidation des documents inclus dans le dossier présenté par son rival.
Le député de la Békaa-Ouest a par ailleurs dénoncé le fait que «les instances judiciaires compétentes soient restées inactives après la démission du président Wajdi Mallat, bien que ce dernier ait expliqué son geste par les pressions politiques exercées sur le Conseil constitutionnel et par les divergences entre ses membres».
«Aucune enquête n’a été ouverte pour déterminer les raisons de la démission qui constitue en soit un véritable scandale portant atteinte aux fondements de notre régime démocratique et à l’intégrité de la justice. Au lieu de cela, le Conseil poursuit, à l’instigation d’un pouvoir non compétent, l’examen des recours. Et si des verdicts sont annoncés dans ces conditions, ils seraient illégaux et anticonstitutionnels. Car la loi portant sur la création du conseil stipule que les verdicts doivent porter la signature de son président», a-t-il ajouté.
M. Chédid a en outre accusé le ministère de l’Intérieur d’avoir falsifié certains procès-verbaux de dépouillement des urnes dans la Békaa. «Des procès-verbaux ont été «arrangés» et des retouches y ont été faites», a-t-il dit en dénonçant le fait que le Conseil constitutionnel ne l’ait pas autorisé à vérifier ces documents.