Avis du conseil d'état sur les trois doyens nommés à l'UL

Le Conseil d’Etat a émis hier son avis, à la demande du Conseil des ministres, au sujet de la nomination le mois dernier par le gouvernement de trois nouveaux doyens à l’Université libanaise.
Ces nominations, qui avaient manifestement une connotation confessionnelle et clientéliste, avaient provoqué un tollé dans les milieux universitaires et le chef de l’Etat Elias Hraoui avait refusé de contresigner les décrets.
Le Conseil d’Etat, dont l’avis est d’ordre consultatif, a estimé que la nomination de M. Ali Faour à la tête de la faculté de tourisme et d’hôtellerie de l’UL était «nulle et non avenue» tant que le décret portant création de la faculté n’est pas encore promulgué. Une fois qu’il le serait, M. Faour pourrait être nommé en conformité avec les règles en vigueur dans la procédure de désignation des doyens.
Au sujet de la nomination de M. Mohammad Assaad Nadéri, un fonctionnaire hors cadre, comme doyen de la faculté d’information, le Conseil a considéré que sa désignation pouvait se faire selon l’un des deux procédés suivants: le titulariser et le nommer professeur avant de le désigner doyen ou bien le placer à la tête de la faculté comme hors cadre en vertu du décret-loi 77/122.
Enfin, le Conseil a jugé que la désignation de M. Georges Aboujaoudé à la tête de la faculté des beaux-arts est régulière à condition que ses compétences scientifiques soient reconnues, ce qui doit être décidé par le Conseil des ministres après consultation des autorités académiques concernées.