«Les chrétiens sont rassurés par l’intérêt exclusif dont fait preuve le pape à l’égard du Liban mais ils sont gênés par les arrangements de sa visite, qui ne prévoient aucune rencontre avec l’opposition chrétienne», a déclaré à l’AFP M. Toufic Hindi.
Selon M. Hindi, «l’opposition chrétienne souhaite rencontrer le pape et a fait part de ce désir à qui de droit, sans obtenir jusqu’à ce jour de réponse positive».
Selon le programme officiel, Jean-Paul II doit rencontrer au palais présidentiel de Baabda les dirigeants libanais et les chefs des communautés religieuses musulmanes. Il recevra ensuite au siège du patriarcat maronite à Bkerké les chefs des communautés religieuses chrétiennes.
«D’une part, on affirme qu’il s’agit d’une visite pastorale, et de l’autre, on indique qu’il aura des apartés avec les trois principaux dirigeants du pays. S’il s’agit d’une visite pastorale, les organisateurs auraient dû prévoir que le pape ne rencontre ni les officiels ni les opposants, ou alors qu’il rencontre les deux», a souligné M. Hindi.
Selon lui, cette situation «inquiète fortement les chrétiens, dont les principaux courants sont écartés de la vie politique».
M. Hindi a souhaité que le pape soulève avec les autorités libanaises l’adoption d’une «nouvelle loi d’amnistie qui aboutirait à la libération de Samir Geagea et à la réintégration des FL en tant que composante politique du pays».
«Je crois que le pape va intervenir en sa faveur d’une certaine manière (...) et j’espère qu’il ne s’agira pas simplement d’une amélioration de ses conditions de détention», a-t-il ajouté.
Le leader du PNL, M. Dory Chamoun, avait pour sa part déclaré cette semaine craindre que le pouvoir n’exploite la visite du pape. «Je suis opposé par principe à la visite de Sa Sainteté car j’ai peur qu’elle ne soit exploitée par le pouvoir mis en place par la Syrie et ne consacre le fait accompli» de la présence de quelque 35.000 soldats syriens sur les trois quarts du territoire libanais, avait-il déclaré.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes