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Actualités - CHRONOLOGIE

La polémique entre le ministère du travail et la centrale syndicale à son paroxysme (photo)

A l’avant-veille de l’élection du conseil exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban, la polémique entre la direction actuelle de la centrale syndicale et le ministère du Travail au sujet de la procédure électorale s’est poursuivie hier.
C’est ainsi que le ministère a adressé à la CGTL un mémorandum dans lequel il l’informe de la nécessité de faire superviser le déroulement du scrutin par un délégué du département du Travail. Le mémorandum étaye cette nécessité par les arguments suivants:
Il convient, par analogie, d’appliquer à l’élection du bureau du conseil exécutif de la CGTL les dispositions législatives et les règlements en vigueur qui s’appliquent aux élections des conseils exécutifs des syndicats et des fédérations de syndicats qui exigent la présence d’un délégué du ministère du Travail pour la supervision du déroulement du scrutin.
De ce fait, estime le mémorandum, l’élection du conseil exécutif de la centrale syndicale doit se faire sous la supervision du délégué du ministère du Travail, conformément aux articles 5, 6 et 7 du décret 7.993 du 3/4/52, à l’instar de ce qu’il en est pour l’élection des conseils exécutifs syndicaux et de la fédération de syndicats. C’est ainsi, rappelle-t-il, que toutes les précédentes élections de ce conseil, y compris celles qui avaient eu lieu le 8/7/93, s’étaient déroulées sous la supervision du délégué du ministère du Travail, conformément aux articles précités du décret 7.993 et à la suite de mémorandums adressés par la direction de la CGTL à ce ministère.
Par conséquent, conclut le mémorandum, le ministère du Travail déléguera un représentant non pour assister au déroulement du scrutin, mais pour superviser celui-ci.

Démarches d’Abou-Rizk

De son côté, la CGTL a adressé au ministère du Travail un mémorandum dans lequel elle précise que la décision de convoquer les membres du conseil exécutif à une réunion demain afin d’élire son bureau appartient, d’une manière restrictive, à ce conseil, ainsi qu’il ressort des dispositions de l’article 10 du règlement de la centrale syndicale, soulignant que cette décision ne requiert nullement l’approbation du ministère. Le mémorandum ajoute que le but de la notification, par la centrale syndicale, du ministère vise à l’aviser du déroulement du scrutin afin que, s’il le désire, il délègue un émissaire de sa part afin d’y assister.
Sur un autre plan, le président de la CGTL, M. Elias Abou-Rizk, a rencontré hier un certain nombre de présidents d’ordres et de syndicats de professions libérales pour les inviter à assister au déroulement du scrutin demain. Le président de la Fédération des syndicats des professions libérales, le Dr Ghassan el-Amine (président de l’Ordre des pharmaciens), le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Chakib Cortbawi, le président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam, ainsi que le président de l’Ordre des ingénieurs, M. Assem Salam, ont promis d’être présents.
Dans ce même contexte, la centrale syndicale a reçu une dépêche la notifiant de l’arrivée à Beyrouth, au cours des prochaines heures, du secrétaire général de l’Union internationale des syndicats des ouvriers arabes, M. Hassan Jammam, accompagné des membres du secrétariat, afin d’assister au déroulement du scrutin. De même, elle a reçu une copie de la dépêche que le directeur général de l’Organisation internationale du travail, M. Michel Hansens, a expédiée au chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, dénonçant les incidents qui se sont déroulés le 13 avril à Saïda, à l’occasion des élections du conseil exécutif de l’Union des syndicats du Liban-Sud.
Par ailleurs, la CGTL a invité à prendre part au meeting qui aura lieu à l’hôtel Beaurivage à l’occasion du 1er mai et à la 8e session du congrès syndical le 6 mai, également à l’hôtel Beaurivage.
D’autre part, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a reçu hier le président de la Confédération générale des syndicats sectoriels, M. Antoine Béchara.
Enfin, un arrêté du ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, a suspendu l’effet des permis de port d’armes les 24 et 25 avril dans le quadrilatère comprenant le Palais de justice, la route de Damas, Furn el-Chebbak, Chevrolet, Galerie Semaan, Mar-Mikhaël, rond-point Tayouné, rond-point Chatila, place Berbir, rue Abdallah Yafi et le Musée.
A l’avant-veille de l’élection du conseil exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban, la polémique entre la direction actuelle de la centrale syndicale et le ministère du Travail au sujet de la procédure électorale s’est poursuivie hier.C’est ainsi que le ministère a adressé à la CGTL un mémorandum dans lequel il l’informe de la nécessité...