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Actualités - CHRONOLOGIE

Les alertes à la bombe se sont succédé durant toute la matinée d'hier L'IRA plonge Londres dans le chaos total (photo)

Une série d’alertes à la bombe, attribuées à l’IRA, a plongé hier le cœur de Londres dans le chaos. Quatre gares, une des principales stations de métro et trois aéroports ont dû être fermés par Scotland Yard.
Tous les moyens de transport, que ce soit par la route, le train ou l’avion, ont été pratiquement paralysés durant plus de trois heures pendant la période d’affluence du matin, ce qui a provoqué des embouteillages monstres sur certaines artères de la capitale britannique tandis que d’autres rues étaient étrangement désertes.
«Le centre et l’ouest de Londres sont fermés», a dit un porte-parole du Royal Automobile Club. «C’est un des pires chaos routiers que nous ayons vu à Londres depuis de nombreuses années, si ce n’est depuis toujours». La classe politique, à dix jours des élections législatives du 1er mai, a immédiatement accusé l’Armée républicaine irlandaise.
«Cela porte toutes les marques de l’Ira», a dit le ministre de l’Intérieur, Michael Howard. «Aucun gouvernement, dans une société démocratique ouverte, ne peut garantir à ses citoyens l’immunité face aux activités d’un groupe de terroristes, petit mais déterminé. Cela, j’en ai peur, fait partie de la vie».
La police a fait évacuer les gares ferroviaires de King’s Cross, Charing Cross, Paddington et St Pancras, ainsi que la station de métro de Baker Street, dans le centre commerçant de la capitale après avoir reçu plusieurs alertes à la bombe codées, à la manière de l’Ira.

Quartiers déserts

Aucune bombe n’a été découverte et la plupart des gares avaient rouvert à la mi-journée. Mais pendant le travail des artificiers, les rues voisines ont été interdites à la circulation, ce qui a transformé les quartiers habituellement les plus animés en oasis de tranquillité.
«On pourrait presque entendre une mouche voler», a raconté un reporter de la BBC à Trafalgar Square. «Tout est étrangement calme».
Sur le tarmac des aéroports de Gatwick et Luton, les passagers sont restés assis à bord des avions et le terminal 3 d’Heathrow a été partiellement évacué.
Des millions de banlieusards n’ont pu se rendre à l’heure à leur travail. Si certains ont recouru à la bicyclette ou à la marche à pied, d’autres attendaient, assis sur la chaussée, en lisant leurs journaux au soleil.
Vendredi, l’Ira avait perturbé les transports routiers et ferroviaires entre le nord et le centre de l’Angleterre en faisant exploser deux bombes dans des gares.

Au début du mois, elle avait fait annuler le Grand National, l’épreuve reine du steeple-chase, avec une alerte à la bombe sur l’hippodrome d’Aintree, près de Liverpool.
La campagne de l’Ira vise apparemment à lui assurer un maximum de publicité au moindre coût pendant la campagne des législatives. A Dublin, dans les milieux proches des services de sécurité, on remarque qu’elle espère ainsi amener la classe politique britannique à faire des concessions alors que sa vitrine légale, le Sinn Fein, reste exclue des négociations sur l’avenir de l’Irlande du Nord.
Le premier ministre John Major a expliqué que les autorités n’avaient d’autre choix que de prendre ces alertes au sérieux.
«L’Ira a tué dans le passé. Ils n’hésiteront pas à tuer encore s’ils pensent que c’est dans leur intérêt de le faire», a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
(Reuter, AFP)
Une série d’alertes à la bombe, attribuées à l’IRA, a plongé hier le cœur de Londres dans le chaos. Quatre gares, une des principales stations de métro et trois aéroports ont dû être fermés par Scotland Yard.Tous les moyens de transport, que ce soit par la route, le train ou l’avion, ont été pratiquement paralysés durant plus de trois heures pendant la période...