Soulignant qu'elles sont au nombre de 710 et qu'elles emploient 2000 ouvriers Chehayeb minimise les retombées de la fermeture des carrières (photo)

Le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, a clôturé samedi la série des quatre tournées d’inspection qu’il a effectuées au Liban-Nord afin de préparer un rapport sur la situation des carrières dans cette région. Ce rapport sera soumis prochainement au Conseil des ministres dans le cadre de l’examen du plan directeur sur les carrières approuvé par le gouvernement.
M. Chehayeb était accompagné dans sa tournée d’une commission scientifique de huit ingénieurs et experts représentant des universités locales ainsi que Dar el-Handassa, l’Ordre des ingénieurs et la direction de l’Urbanisme. Cette commission aidera le ministère de l’Environnement dans l’élaboration d’un rapport exhaustif sur la réorganisation des carrières dans le pays, conformément au plan directeur susmentionné.
La tournée que le ministre a effectuée samedi est la quatrième du genre au Liban-Nord. Elle a englobé Tripoli ainsi que dix carrières situées au Akkar (celles de Andket, Akroum, Roueyma, Kobeyate, Akkar el-Atika, Tekrite, Rahba, Dhour Nassar, Kantara et Berkayel).
A l’issue de sa visite, M. Chehayeb a fait une déclaration dans laquelle il a minimisé les conséquences de la décision de fermeture des carrières, prise par le gouvernement. «Le nombre total d’ouvriers qui travaillent dans l’ensemble des carrières du Liban s’élève à 2000, a notamment déclaré le ministre de l’Environnement. Il existe dans le pays 710 carrières, dont 290 produisent du sable et le reste des graviers. Les retombées de la fermeture des carrières ne sont pas aussi catastrophiques que certains le prétendent. Les propriétaires des carrières ont accumulé facilement des gains énormes en exploitant en plusieurs endroits des terrains qui sont la propriété de l’Etat. Ils sont en mesure, par conséquent, d’indemniser les ouvriers sans subir de trop grandes pertes».
Le ministre de l’Environnement s’est, d’autre part, déclaré en faveur de l’importation de graviers afin de préserver les sites naturels dans le pays. «La quantité de graviers dont a besoin le secteur du bâtiment peut être assurée de différentes manières sans porter préjudice à l’environnement et aux sites naturels, a déclaré M. Chehayeb. A long terme, la solution la plus adéquate est d’importer le gravier car le Liban est un petit pays et sa montagne a déjà été défigurée. A court terme, la solution consiste à réorganiser les carrières et à limiter leur expansion».
En conclusion, M. Chehayeb a souligné la nécessité de modifier en Conseil des ministres le plan directeur relatif aux carrières.