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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La CGTL réclame l'intervention de l'OIT pour arrêter le massacre contre les syndicats

La Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) a demandé à l’Organisation internationale du travail (OIT) d’intervenir auprès du gouvernement libanais pour «arrêter le massacre perpétré contre le mouvement syndical» et de dépêcher au Liban un haut fonctionnaire de l’OIT afin de superviser les élections des membres du Conseil exécutif de la CGTL, jeudi prochain. Dans la lettre envoyée samedi au directeur général de l’OIT, M. Michel Hansen, basé à Genève, la CGTL parle de «menaces de liquidation physique de ses principaux dirigeants» proférées par le pouvoir, précisant que le délégué de l’organisation au Liban, M. Walid Hamdane, dispose de détails à ce sujet.
«Le gouvernement libanais cherche par tous les moyens à contrôler le mouvement syndical, précise la lettre. Il a d’ailleurs concrétisé ses tentatives, ces derniers jours, en faisant prendre d’assaut le siège de la Fédération des syndicats du Liban-Sud et en imposant des élections fantoches qui ont fait élire d’office une direction qui lui est acquise. Cela s’est produit par la force des armes, alors qu’un grand nombre de membres du comité exécutif, qui sont des électeurs potentiels, étaient détenus par la police. Le gouvernement a par ailleurs annulé, ou refusé d’avaliser plusieurs élections au sein de fédérations. Il a aussi dépensé l’argent public pour modifier les résultats du scrutin de manière à nuire aux intérêts de la direction syndicale indépendante».
«En dépit de ces interventions, ajoute la lettre, le mouvement syndical libanais demeure solidaire et fort et s’apprête à organiser des élections centrales dans le but de choisir une nouvelle direction. A quelques jours de cette importante échéance, le gouvernement qui a des doutes sur ses capacités à contrôler les syndicats, a asséné un coup à la démocratie en décidant, d’une manière illégale, contraire au règlement de la CGTL et aux conventions de l’OIT, d’intégrer à la centrale syndicale cinq organisations. Cette mesure a un seul but: changer le rapport de force le jour des élections. Le corps électoral de la CGTL est en effet composé depuis longtemps de 44 membres et les cinq nouvelles organisations doivent ajouter 10 électeurs».
La lettre ajoute que suite à la politique du gouvernement, la CGTL se trouve confrontée aux menaces suivantes: une éventuelle prise d’assaut de son siège principal le 24 avril comme cela s’est produit le 17 avril à Saïda, dans le but d’imposer une direction fantoche à la tête du mouvement syndical; et une abolition de toutes les libertés dans le pays.
Réaffirmant sa détermination à poursuivre la lutte pour préserver l’indépendance du mouvement syndical et protéger les acquis sociaux des travailleurs, la CGTL appelle l’OIT à dépêcher un haut fonctionnaire pour superviser le déroulement du scrutin du 24 avril aux côtés de son délégué Walid Hamdane.
Par ailleurs, M. Abdallah Ghazal, président de la Fédération des syndicats pétroliers (proche de la direction de la CGTL), a dénoncé samedi les élections qui ont eu lieu récemment au sein de la fédération pour la désignation d’une partie de son comité exécutif, estimant que ce scrutin est «illégal». «Ces élections ont été organisées en violation de notre règlement interne et sans même que le collège électoral soit convoqué par écrit», dit-il.
M. Ghazal a appelé le président de la République, M. Elias Hraoui, à intervenir et à ouvrir une enquête pour «faire éclater la vérité».
D’autre part, les cinq fédérations que le ministère du Travail veut intégrer de force à la CGTL ont assuré samedi qu’elles ne postulent à «aucun poste au sein du comité exécutif de la centrale syndicale».
M. Bassam Tleiss, porte-parole des cinq fédérations (et par ailleurs responsable du bureau ouvrier du mouvement Amal), a défendu la décision du ministère «qui n’a fait que jouer son rôle et respecter son devoir conformément aux lois». «Il est temps de remettre les choses sur le droit chemin», a-t-il dit en dénonçant le refus de la CGTL d’accepter leur adhésion «bien que les cinq fédérations aient obtenu des licences il y a deux ans et demi du ministère du Travail».
La Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) a demandé à l’Organisation internationale du travail (OIT) d’intervenir auprès du gouvernement libanais pour «arrêter le massacre perpétré contre le mouvement syndical» et de dépêcher au Liban un haut fonctionnaire de l’OIT afin de superviser les élections des membres du Conseil exécutif de la CGTL, jeudi...