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Actualités - DISCOURS

Dans son message aux musulmans à l'occasion de l'Adha Kabbani critique l'ONU et le retour au langage pluraliste

A l’occasion de la fête de l’Adha, les dignitaires mahométans prononceront aujourd’hui des discours de circonstance.
Dans son message adressé à la communauté musulmane, le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, évoque notamment le massacre de Cana pour critiquer l’action de l’ONU. «On a prétendu que sa tâche est de pacifier le monde, de repousser les agressions, de garantir aux peuples le droit à l’autodétermination (...). Or, nous constatons que l’organisation n’est qu’un instrument aux mains de ceux qui l’exploitent dans leurs propres intérêts et qui tentent d’imposer leur hégémonie sur le monde entier. (...) Derrière elle, se profile le sionisme international», ajoute-t-il.

Le volet politique interne

Abordant ensuite la situation politique interne, cheikh Kabbani s’en prend violemment à «ceux qui, des plus illustres tribunes académiques, ont lancé des slogans portant atteinte à la formule de la coexistence». Dans une allusion à peine voilée à l’allocution prononcée le 19 mars dernier par le recteur de l’Université Saint-Joseph, le père Sélim Abou, le dignitaire sunnite estime que ces propos «ne sont pas étrangers au complot israélien visant à démembrer le Liban». Il déplore en outre «le langage qui remet en cause l’arabité du Liban pour soulever à nouveau le thème de l’identité nationale, du pluralisme culturel et de sa structure politique». Et le mufti de poursuivre: «C’est un langage qui nous rappelle le début de la guerre alors que nous cherchons à l’effacer de la mémoire des Libanais. Miser à nouveau sur des changements dans la région pour torpiller l’entente nationale à laquelle les Libanais sont parvenus (...) est un pari perdu d’avance», dit-il encore dans son message.
Cheikh Kabbani conclut à ce sujet: «Le retour en arrière est désormais proscrit et les Libanais ont tranché: le Liban est d’identité et d’appartenance arabes, une patrie définitive pour tous ses fils».
De son côté, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, évoque également les massacres israéliens perpétrés l’année dernière au Sud, et à Cana en particulier. Il condamne, une fois de plus, les exactions israéliennes au Liban et en Palestine tout en se félicitant de la position unifiée libano-syrienne.
Le vice-président du CSC, le mufti jaafarite cheikh Abdel Amir Kabalan, critique, quant à lui, «la gestion politique» du pays, déplorant à ce sujet les conflits qui opposent les responsables du pouvoir.
Enfin, le cheikh Akl druze p.i., cheikh Bahjat Ghaïth, tient des propos similaires concernant l’Etat. Il appelle les responsables officiels à «corriger leurs erreurs et à se placer au-dessus de leurs intérêts mesquins».
A l’occasion de la fête de l’Adha, les dignitaires mahométans prononceront aujourd’hui des discours de circonstance.Dans son message adressé à la communauté musulmane, le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, évoque notamment le massacre de Cana pour critiquer l’action de l’ONU. «On a prétendu que sa tâche est de pacifier le monde, de repousser les...