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Actualités - CHRONOLOGIE

Le RPR et l'opposition kataëb stigmatisent l'incident de Saïda

L’incident qui s’est produit dimanche dernier à Saïda lors des élections de la Fédération des syndicats du Liban-Sud a été au centre des réunions que le Rassemblement pour la République (RPR) et l’opposition Kataëb (conduite par M. Elie Karamé) ont tenues hier. Les deux formations ont vivement stigmatisé cet incident, soulignant qu’il met en évidence le comportement du pouvoir à l’égard des libertés publiques et syndicales dans le pays.
Rappelons qu’une unité des FSI avait mis aux arrêts, peu avant les élections de dimanche dernier, plusieurs responsables syndicaux proches du directoire actuel de la CGTL. Ces arrestations, qui avaient englobé également certains correspondants de presse, avaient permis au pouvoir de faire élire ses candidats à la direction de la Fédération des syndicats du Liban-Sud.

Cette affaire a été évoquée au cours de la réunion que le RPR a tenue dans la matinée d’hier sous la présidence de M. Albert Moukheiber. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le RPR souligne que «le comportement répressif qui a marqué les élections syndicales à Saïda a fait revivre dans nos mémoires les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les élections législatives, lesquelles avaient été marquées par la fraude, la répression et les pressions exercées sur les électeurs». «La fraude semble faire partie, désormais, de nos coutumes politiques, a affirmé le RPR. Nous vivons aujourd’hui une véritable mascarade au niveau des pratiques du pouvoir dans le pays. Le Liban n’a pas connu une telle mascarade dans son histoire contemporaine».

De son côté, à l’issue d’une réunion tenue au domicile de M. Elie Karamé, à Achrafieh, l’opposition Kataëb a souligné que «l’arrestation de certains responsables syndicaux et correspondants de presse, ainsi que les ingérences dans les affaires syndicales, comme ce fut le cas à Saïda, mettent en évidence la dégradation actuelle sur le plan des libertés démocratiques». «Cet incident, affirme l’opposition Kataëb, ne fera qu’aggraver les problèmes socio-économiques dans le pays en raison du fait que l’ensemble des fractions locales ne peuvent que s’opposer aux tentatives des responsables d’imposer aux Libanais une attitude et un mode de pensée monochromes».
Par ailleurs, la Fédération des syndicats des employés de banques a publié un communiqué dans lequel elle condamne l’incident de Saïda, tout en faisant assumer au directoire de la CGTL la responsabilité de «l’effritement du corps syndical». «Le comportement des services de sécurité lors des élections de la Fédération des syndicats du Liban-Sud ne peut être interprété que comme une tentative de porter atteinte aux libertés publiques et à l’indépendance du mouvement syndical, souligne le communiqué de la Fédération des syndicats des employés de banques. Nous condamnons les arrestations qui ont visé nos camarades membres du syndicat des employés de banques du Liban-Sud, de même que nous stigmatisons l’arrestation des autres responsables syndicaux et des correspondants de presse».
Après avoir appelé «toutes les parties» à ne pas s’immiscer dans les affaires syndicales, le communiqué invite la direction de la CGTL à «tenir la centrale syndicale à l’écart des conflits et des clivages politiques».
L’incident qui s’est produit dimanche dernier à Saïda lors des élections de la Fédération des syndicats du Liban-Sud a été au centre des réunions que le Rassemblement pour la République (RPR) et l’opposition Kataëb (conduite par M. Elie Karamé) ont tenues hier. Les deux formations ont vivement stigmatisé cet incident, soulignant qu’il met en évidence le...