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Actualités - CHRONOLOGIE

L'itinéraire du pape respectera les impératifs de l'équilibre confessionnel (photo)

A défaut d’un accueil officiel, c’est à des adieux officiels que le pape aura droit, à l’issue de sa visite au Liban, prévue pour les 10 et 11 mai, apprend-on de source informée. Le programme de la visite de Jean-Paul II, calculé «à la minute près», a été passé en revue hier par le président de la République, M. Elias Hraoui, qui recevait le nonce apostolique, Mgr Pablo Puente. Outre ses charges diplomatiques, ce dernier prend soin de tous les détails protocolaires de la visite.
C’est ainsi que l’itinéraire du pape, entre l’Aéroport de Beyrouth et le palais de Baabda, empruntera un tracé savamment dosé. Arrivé vers midi à l’AIB, où aucune personnalité officielle de haut rang ne l’attendra, puisque sa visite revêt «officiellement» un caractère uniquement «pastoral», le pape se rendra en «papamobile» à Baabda, en empruntant un itinéraire passant par le rond-point Chatila, le pont de Berbir, la place du Musée, puis la route de Damas. Respect de l’«équilibre confessionnel» oblige... Le pape aura droit à un accueil populaire qu’aucun protocole n’interdit, souligne-t-on dans les milieux ecclésiastiques. Des mesures de sécurité exceptionnelles entoureront quand même la visite du Saint-Père.
A Baabda, un «accueil officiel» à retardement attendra Jean-Paul II, qui y rencontrera les hauts responsables ainsi que les chefs des communautés musulmanes. Le pape ne déjeunera pas au palais présidentiel. Le programme de la visite prévoit un déjeuner à bord de l’avion qui le transportera au Liban. Une fois cette phase de sa visite terminée, le chef de l’Eglise catholique prendra l’hélicoptère pour Bkerké, d’où il gagnera ensuite la nonciature en voiture.
Le soir, Jean-Paul II rencontrera les jeunes du Liban, dans la basilique Notre-Dame de Harissa. Pour la circonstance, la basilique sera vidée de ses chaises, ce qui lui permettra de contenir un plus grand nombre de personnes. Sept mille jeunes s’y rassembleront, assis ou debout. Deux fois plus de jeunes pourraient se retrouver dans les espaces à l’extérieur de la basilique. Des bus spéciaux les transporteront sur place, et l’armée, en charge de la sécurité, refoulera tous ceux qui ne porteront pas le badge spécial les autorisant à se rendre à Harissa. Les autres auront la consolation de suivre les diverses péripéties de l’événement à la télévision.
Dans la nef, les chefs spirituels des différentes communautés catholiques se tiendront de part et d’autre du maître-autel. Des chœurs libanais et étrangers chanteront, à cette occasion, des chants religieux, notamment en... polonais. Deux jeunes, un adolescent et une adolescente, exprimeront au pape les espérances qui gonflent les cœurs de la jeunesse, tandis que le pape signera officiellement le texte de l’exhortation apostolique post-synodale, et lira la partie de cette exhortation qui s’adresse plus particulièrement à la jeune génération, espoir de l’Eglise. Le cérémonial rappellera quelque peu celui des audiences publiques du pape dans la grande salle Paul VI, au Vatican.
Le lendemain, le pape se rendra en hélicoptère de Harissa au stade sportif Fouad Chéhab, à Jounieh. De là, c’est en «papamobile» qu’il se rendra à Beyrouth, plus précisément à la base navale de l’armée, au port de Beyrouth, où il célébrera une messe en plein air. Les préparatifs vont bon train dans l’immense espace gagné sur la mer, pour accueillir une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
M. Raymond Hitti, caïmacam du Kesrouan, a présidé hier une réunion de tous les présidents de municipalités et de notables de la région, afin de coordonner les efforts déployés pour l’accueil du pape dans la région. On apprend en particulier que les personnes qui voudront se rendre à Beyrouth pour assister à la messe du pape se rassembleront autour du stade Fouad Chéhab, d’où des autocars spéciaux les transporteront vers la capitale. Dans toute la région, et plus particulièrement sur l’itinéraire du pape, des drapeaux frappés aux emblèmes du Saint-Père et aux couleurs du Vatican, ainsi que des banderoles, seront déployés.
C’est à Bkerké, et en compagnie de tous les chefs spirituels des communautés chrétiennes non catholiques que le pape déjeunera, à son retour de Beyrouth. En fin d’après-midi, le Saint-Père se rendra en hélicoptère à l’Aéroport, où il sera salué à son départ par le chef de l’Etat.
A défaut d’un accueil officiel, c’est à des adieux officiels que le pape aura droit, à l’issue de sa visite au Liban, prévue pour les 10 et 11 mai, apprend-on de source informée. Le programme de la visite de Jean-Paul II, calculé «à la minute près», a été passé en revue hier par le président de la République, M. Elias Hraoui, qui recevait le nonce apostolique, Mgr...