L'opposition kataëb dénonce les failles du système politique issu de Taëf

La prochaine visite du pape Jean-Paul II à Beyrouth ainsi que le report des élections municipales et l’affaire de la démission du président du Conseil constitutionnel, M. Wajdi Mallat, ont été passés en revue au cours de la réunion hebdomadaire que l’opposition Kataëb a tenue au domicile de l’ancien leader du parti, M. Elie Karamé, à Achrafieh.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, l’opposition Kataëb a mis l’accent sur la portée de la visite du souverain pontife au Liban, soulignant que cette visite reflète «l’importance que le Saint-Siège accorde au Liban en tant qu’entité». «Cette visite, ajoute le communiqué, illustre en outre l’importance d’une participation réelle des chrétiens à la décision politique dans le pays. Nous espérons que l’exhortation apostolique confirmera les recommandations de l’Appel final du synode de manière à stimuler la mise en application de la teneur de l’Appel final, notamment en ce qui concerne la sauvegarde de l’indépendance et de la spécificité du Liban».
L’opposition Kataëb a d’autre part déploré les circonstances dans lesquelles la loi sur les élections municipales a été examinée au niveau du pouvoir. Le communiqué stigmatise notamment, sur ce plan, «les tentatives de créer un précédent dans les rapports entre les différents pôles du pouvoir». «Cela met en relief les failles qui marquent le système politique issu de l’accord de Taëf, affirme le communiqué. L’application erronée de cet accord a abouti à des contradictions dans les prérogatives des hauts responsables, ce qui nécessite constamment d’avoir recours à un arbitrage».

Après avoir souligné la nécessité d’organiser les élections municipales «afin de préserver le droit des citoyens à participer à la vie politique», l’opposition Kataëb a déploré la démission du président du Conseil constitutionnel, soulignant qu’une telle démission risquerait de paver la voie à une marginalisation de l’instance en question. «Cette démission, conclut le communiqué, met en relief le niveau déplorable auquel sont parvenues la liberté et la démocratie dans le pays».