Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Malte 97 : les européens entre le marteau israélien et l'enclume arabe La réation du communiqué final achoppe sur la définition de la paix et du terrorisme, les problèmes politiques et de sécurité et la détention par l'état hébreu d'armes de destruction massive

LA VALETTE, de notre envoyé spécial Roger GEHCHAN.

Les Européens font le gros dos en attendant que l’orage passe. Devant le regain de violence dans les territoires palestiniens et le très net durcissement de ton des Etats arabes à l’égard d’Israël, les Quinze se préoccupent davantage de préserver les premiers acquis du partenariat européen que d’enregistrer de nouveaux progrès.
Comment du reste aller de l’avant sur la voie de la coopération euro-méditerranéenne alors que l’optimisme qui prévalait à Barcelone par rapport aux perspectives de paix au Proche-Orient a cédé la place à un pessimisme profond, voire aux craintes d’une nouvelle guerre? La tension actuelle a conduit les huit Etats arabes présents à La Valette à soulever, dans le cadre des concertations préparatoires au communiqué final, cinq points qui embarrassent les Européens, car les adopter reviendrait à clouer au pilori Israël. Or, ces derniers, tout en comprenant le point de vue des Etats de la Ligue, ne veulent pas s’aliéner l’Etat hébreu, faisant valoir qu’un durcissement trop prononcé à son égard ne servirait à rien d’autre qu’à provoquer une rupture, alors même qu’il est indispensable, disent-ils, en raison même de la tension, de maintenir le dialogue ouvert jusqu’à ce que les circonstances permettent d’imprimer un nouvel élan au processus de paix. Dimanche et hier matin, les hauts fonctionnaires des 27 pays participant à la conférence ont tenté en vain de trouver, par rapport aux cinq points soulevés par les Arabes, une formule susceptible à la fois de donner satisfaction à ces derniers et de ne pas être rejetée par Israël. Lundi après-midi, les Européens ont poursuivi leurs concertations sans les délégations arabes afin de tenter de trouver une solution de compromis.
Cependant, en dépit de la vivacité et de la longueur des débats, personne ici n’envisage un échec total de la conférence et l’on pense qu’une formule acceptable par toutes les parties sera mise au point au cours des réunions des chefs des délégations, c’est-à-dire des ministres des Affaires étrangères, dont les débats s’ouvriront aujourd’hui mardi et prendront fin demain mercredi. L’éventualité d’un échec est écarté parce que toutes les parties estiment qu’en dépit des développements politiques et sécuritaires dus à l’action de Netanyahu et du Likoud, ou plutôt à cause même de cette action, il vaut mieux garder le fil tendu que le rompre.

Les cinq points

Les cinq points soulevés par les Arabes sont les suivants:
l L’appel en faveur de la paix que doit comporter le communiqué final de la conférence de La Valette doit préciser quel doit être le contenu de cette paix et les moyens d’y parvenir, autrement dit il doit mentionner la formule de Madrid (la paix contre la terre) et les résolutions de l’ONU relatives au retrait des territoires occupés. Israël qui rejette ces principes ne veut pas de telles précisions, exigeant que l’appel en faveur de la paix soit rédigé en termes vagues et généraux.
Comment du reste aller de l’avant sur la voie de la coopération euro-méditerranéenne alors que l’optimisme qui prévalait à Barcelone par rapport aux perspectives de paix au Proche-Orient a cédé la place à un pessimisme profond, voire aux craintes d’une nouvelle guerre? La tension actuelle a conduit les huit Etats arabes présents à La Valette à soulever, dans le cadre des concertations préparatoires au communiqué final, cinq points qui embarrassent les Européens, car les adopter reviendrait à clouer au pilori Israël. Or, ces derniers, tout en comprenant le point de vue des Etats de la Ligue, ne veulent pas s’aliéner l’Etat hébreu, faisant valoir qu’un durcissement trop prononcé à son égard ne servirait à rien d’autre qu’à provoquer une rupture, alors même qu’il est indispensable, disent-ils, en raison même de la tension, de maintenir le dialogue ouvert jusqu’à ce que les circonstances permettent d’imprimer un nouvel élan au processus de paix. Dimanche et hier matin, les hauts fonctionnaires des 27 pays participant à la conférence ont tenté en vain de trouver, par rapport aux cinq points soulevés par les Arabes, une formule susceptible à la fois de donner satisfaction à ces derniers et de ne pas être rejetée par Israël. Lundi après-midi, les Européens ont poursuivi leurs concertations sans les délégations arabes afin de tenter de trouver une solution de compromis.
Cependant, en dépit de la vivacité et de la longueur des débats, personne ici n’envisage un échec total de la conférence et l’on pense qu’une formule acceptable par toutes les parties sera mise au point au cours des réunions des chefs des délégations, c’est-à-dire des ministres des Affaires étrangères, dont les débats s’ouvriront aujourd’hui mardi et prendront fin demain mercredi. L’éventualité d’un échec est écarté parce que toutes les parties estiment qu’en dépit des développements politiques et sécuritaires dus à l’action de Netanyahu et du Likoud, ou plutôt à cause même de cette action, il vaut mieux garder le fil tendu que le rompre.

Les cinq points

Les cinq points soulevés par les Arabes sont les suivants:
l L’appel en faveur de la paix que doit comporter le communiqué final de la conférence de La Valette doit préciser quel doit être le contenu de cette paix et les moyens d’y parvenir, autrement dit il doit mentionner la formule de Madrid (la paix contre la terre) et les résolutions de l’ONU relatives au retrait des territoires occupés. Israël qui rejette ces principes ne veut pas de telles précisions, exigeant que l’appel en faveur de la paix soit rédigé en termes vagues et généraux.
LA VALETTE, de notre envoyé spécial Roger GEHCHAN.Les Européens font le gros dos en attendant que l’orage passe. Devant le regain de violence dans les territoires palestiniens et le très net durcissement de ton des Etats arabes à l’égard d’Israël, les Quinze se préoccupent davantage de préserver les premiers acquis du partenariat européen que d’enregistrer de nouveaux...