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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

A l'occasion de la cinquième journée du pharmacien libanais Frangié annonce un projet pour la réactivation du bureau des médicaments (photos)

M. Sleiman Frangié, ministre de la Santé, a annoncé hier son intention de soumettre au Conseil des ministres pour examen un projet complémentaire pour l’organisation du Bureau national des médicaments. De son côté, le président de l’Ordre des pharmaciens, M. Ghassan el-Amine, a proposé une série d’amendements de la loi organisant la profession de pharmacien, attirant notamment l’attention de l’Etat sur «le problème que pose la vente de médicaments homéopathiques introduits au Liban sans contrôle préalable».
Une table ronde organisée pour «La cinquième journée du pharmacien libanais» et placée sous l’égide de M. Frangié, a eu lieu dans la matinée à la salle de conférences de la faculté de sciences médicales de l’Université libanaise, à Sin el-Fil. Etaient notamment présents, les ministres Béchara Merhej (Réforme administrative) et Chahé Barsoumian (Pétrole), les députés Chaker Abou Sleiman, Khatchig Babikian, Pierre Daccache, Sleiman Kanaan, Mohamed Raad, Jacques Tchoukhadarian, Ammar Moussaoui, le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, M. Nasri Khoury, le président de l’Ordre des avocats du Liban-Nord, M. Ibrahim Jakhadar, le vice-président de l’Ordre des pharmaciens francophones, Mme Leyla Khoury, le président de l’Ordre des dentistes, le Dr Samir Chartouni, les présidents des syndicats de la presse et des rédacteurs, MM. Mohamed Baalbacki et Melhem Karam, les présidents du syndicat des importateurs de médicaments et de la Fédération des pharmaciens arabes, MM. Armand Farès et Samir Nouri, ainsi que plusieurs responsables du ministère de la Santé.

Une politique médicale
efficace

Dans l’allocution qu’il a prononcée, M. Frangié a mis l’accent sur la nécessité d’une politique médicale officielle «efficace», dans le cadre de laquelle l’importation, la fabrication et la distribution des médicaments devrait occuper, selon lui, une place prépondérante. Il a ainsi annoncé qu’il doit soumettre dans un proche avenir en conseil des ministres un projet complémentaire pour l’organisation du Bureau national des médicaments, «qui répond à un besoin pressant et chronique et qui, nous l’espérons, sera dynamisé».
M. Frangié a ensuite plaidé en faveur du développement de la fabrication locale des médicaments, soulignant que l’achat de produits pharmaceutiques «made in Lebanon» ne représente que 9% de la consommation générale. Il a également annoncé que son département est en voie de développer le laboratoire central «aux fins de consolider son rôle dans l’analyse et le contrôle des médicaments et des aliments».

El-Amine: des lacunes
au niveau de la loi

Pour sa part, le président de l’ordre des pharmaciens s’est félicité de la décision du gouvernement et du Parlement de fixer à 300 mètres la distance entre une pharmacie et une autre, avant de souligner l’existence de «lacunes nombreuses dans le texte de la loi de 1994 sur l’organisation de la profession de pharmacien». Il a ainsi proposé une série d’amendements du texte dont les suivants:
l fixer à cinq ans le nombre des années d’études de sciences pharmaceutiques à l’étranger, comme critère de base pour une équivalence entre un diplôme décroché dans une université étrangère et un diplôme libanais,
l annuler l’article autorisant les pharmaciens rattachés au secteur public d’ouvrir une pharmacie,
l rétablir l’article prévoyant des sanctions à l’encontre des personnes qui organisent une campagne publicitaire pour un médicament déterminé,
l reconnaître les spécialisations dans le domaine des sciences pharmaceutiques.

Des produits introduits
sans contrôle préalable

Dans ce cadre, M. el-Amine a déploré la vente de produits homéopathiques au Liban qu’il a présentée comme «un problème» du moment que ces produits sont «rendus comme étant des produits pharmaceutiques de traitement». Il a indiqué que les sociétés importatrices ont recours aux campagnes publicitaires pour faire vendre leurs produits «qui ne sont pas enregistrés dans les pays d’origine et qui sont introduits au Liban sans contrôle préalable». M. el-Amine a mis en garde contre «les complications que la consommation de ces produits peut entraîner», soulignant que «certaines personnes souffrant de diabète ou de maladies cardio-vasculaire ont abandonné leurs médicaments au profit de gélules homéopathiques qui peuvent être la cause d’une série de complications».
M. el-Amine a aussi appelé à la création d’un centre de recherches et de contrôle des médicaments et à la réactivation du Bureau national des médicaments.
M. Sleiman Frangié, ministre de la Santé, a annoncé hier son intention de soumettre au Conseil des ministres pour examen un projet complémentaire pour l’organisation du Bureau national des médicaments. De son côté, le président de l’Ordre des pharmaciens, M. Ghassan el-Amine, a proposé une série d’amendements de la loi organisant la profession de pharmacien, attirant...