Dans son homélie dominicale prononcée hier, Mgr Sfeir a ajouté: «Si, en revanche, les gouvernants abusent de l’autorité qui leur a été confiée à des fins personnelles, ou dans l’intérêt de leurs proches et de leurs partisans, s’ils cherchent aussi à se maintenir au pouvoir par des moyens détournés en dénaturant la volonté du peuple, en l’ignorant ou en la négligeant (...). C’est là une menace qui ne devrait pas guetter les citoyens», a-t-il conclu.
Après la messe, le patriarche maronite a notamment reçu le député Nabil Boustani, qui a déclaré à sa sortie de Bkerké: «Les élections municipales dans les villages abandonnés par leurs habitants sont impossibles à l’heure actuelle car un grand nombre de déplacés n’ont pas encore réintégré leur localité. Dans certaines régions, il n’y a même pas eu de réconciliation».
M. Boustani a ajouté: «Le patriarche m’a interrogé sur les raisons du retard mis au retour des réfugiés. Je lui ai expliqué qu’il était dû au manque de fonds. Depuis un an, aucun sou n’est pratiquement entré dans la Caisse des déplacés, et les promesses à ce sujet n’ont pas été suivies d’effet».
Par ailleurs, devant une délégation de visiteurs français, le cardinal Sfeir a indiqué que le principal problème des Libanais est celui de l’émigration. Il a précisé à cet égard qu’environ «500.000 Libanais ne sont pas rentrés et hésitent à le faire. D’autre part, des 500.000 déplacés, seuls 20% sont retournés chez eux».
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