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Actualités - ANALYSE

Les municipalités seraient organisées après la fin du mandat de Hraoui

A la question de savoir s’il est encore possible d’organiser des élections municipales dans l’année, une source ministérielle a indiqué qu’il incombe de respecter l’insistance du président de la République, M. Elias Hraoui, à cet égard. Selon la même source, aussitôt que l’Assemblée nationale aura décidé de voter une loi prorogeant le mandat du Conseil municipal de juin 1997 à juin 98, le ministère de l’Intérieur devra entamer les préparatifs nécessaires au déroulement du scrutin fin septembre ou début octobre.
L’essentiel est de fixer cette date pour donner satisfaction au chef de l’Etat. Si l’on ne parvient pas à organiser en automne la consultation, il conviendra de la reporter au plus tard au printemps 98.
A l’origine des propos de M. Chaouki Fakhoury, ministre de l’Agriculture, selon qui les municipales pourraient avoir lieu en l’an 2005, il y a de toute évidence les derniers débats à l’Assemblée nationale qui ont écarté tout espoir de les organiser en juin prochain. Impossible aussi d’en prévoir le déroulement en été, en raison de la saison d’estivage. Le climat en automne ne le permettrait pas non plus. Enfin, au printemps 98, toute la classe politique se mobilisera pour l’échéance du scrutin présidentiel. Or, comme il est difficile d’organiser simultanément deux élections importantes, les municipales seront reportées jusqu’après la présidentielle.

Conflit au sein de la troïka

Lorsque les présidents de la République, de l’Assemblée et du Conseil s’étaient réunis la première fois pour discuter de la question, ils étaient d’abord convenus de les ajourner de deux ans. Mais cet accord a fait long feu. Encore heureux qu’à l’époque, les «circonstances régionales précaires» avaient interdit un conflit prolongé entre MM. Hraoui, Berry et Hariri.
D’où l’introduction apaisante du chef de l’Etat lors de la conférence de presse qu’il a tenue à Baabda mercredi dernier. Il avait alors déclaré: «Je ne veux pas donner l’impression que l’on passe actuellement par une période de tiraillements, ou d’un partage d’influence entre une partie et l’autre. Je reste soucieux de la paix nationale pour laquelle j’ai déployé tous les efforts possibles pendant sept ans et quelques mois».
«Que nul ne s’imagine qu’il y a aujourd’hui un conflit», avait-il ajouté avant de poursuivre: «La sauvegarde des institutions n’implique en aucune façon un conflit. Bien au contraire, il est de mon devoir constitutionnel de veiller au respect de toutes les institutions».
Les municipales seraient sans doute reportées de deux ans et elles auraient donc lieu après la fin du mandat du président Hraoui. On espère aussi que durant cette même période, l’occupation israélienne aura pris fin et que les personnes déplacées auront réintégré leurs villages. Il sera alors possible d’organiser des élections dans toutes les régions, ce qui est encore impensable aujourd’hui. Les autorités auront vraisemblablement rétabli d’ici là la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire.
E.K.
A la question de savoir s’il est encore possible d’organiser des élections municipales dans l’année, une source ministérielle a indiqué qu’il incombe de respecter l’insistance du président de la République, M. Elias Hraoui, à cet égard. Selon la même source, aussitôt que l’Assemblée nationale aura décidé de voter une loi prorogeant le mandat du Conseil...