Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Signature d'un accord pour la promotion des investissements entre Beyrouth et Ottawa Hariri : le retrait d'Israël conduirait à un affaiblissement du Hezbollah "Pas de Liban prospère sans paix durable", souligne le premier ministre canadien, Jean Chrétien

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, poursuit la visite officielle entamée jeudi au Canada dans le but de renforcer les relations économiques et politiques entre Beyrouth et Ottawa. Hier, un accord pour la promotion et la protection des investissements a été signé entre les deux pays à l’issue d’un entretien entre le chef du gouvernement et le ministre canadien des Affaires étrangères.
Le texte a été signé par le ministre d’Etat chargé des Finances, M. Fouad Siniora, et le ministre canadien du Commerce international, M. Arthur Eaglettone.
Les deux pays ont également signé une déclaration d’intention pour des négociations portant sur les relations consulaires et humanitaires.
Dans une allocution prononcée lors d’un dîner offert en son honneur par son homologue canadien, M. Jean Chrétien, M. Hariri s’est longuement étendu sur les développements au Proche-Orient. Il a accusé le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu d’être responsable du blocage du processus de paix et a affirmé que l’attitude d’Israël stimule l’extrémisme religieux dans les territoires palestiniens. Cité par l’AFP, M. Hariri a déclaré que le retrait d’Israël du Liban-Sud conduirait à un affaiblissement et même à une disparition du Hezbollah.
M. Chrétien a, pour sa part, encouragé les hommes d’affaires canadiens à investir au Liban «à la suite des assurances (qu’il) a reçues de M. Hariri».
Le dîner a eu lieu en présence de Mme Nazek Hariri, des ministres Fouad Siniora, Jean Obeid et Yassine Jaber et d’un grand nombre de personnalités politiques canadiennes et de diplomates.
«Il est important pour nous que le Liban retrouve sa position d’antan et son rôle particulier au Proche-Orient, a déclaré M. Chrétien. Le gouvernement canadien encourage les sociétés à investir dans des projets au Liban après les assurances que nous avons reçues du président Hariri. Le Liban ne peut réaliser la prospérité sans paix durable, définitive et stable au Proche-Orient. Nous pouvons donc compter sur un Liban fort et susceptible de résister aux difficultés».Le premier ministre canadien s’est déclaré «heureux des efforts réalisés par le gouvernement libanais sur le plan de la reconstruction. Vous pouvez compter sur nous pour vous aider à faire réussir le processus de reconstruction que vous avez entamé et le Canada peut œuvrer en faveur d’une paix durable et stable, a-t-il ajouté. Le problème des réfugiés palestiniens (au Liban) inquiète mon gouvernement et nous allons apporter une aide pour tenter de lui trouver une solution».

Des pressions sur Israël

M. Chrétien a par ailleurs rendu hommage aux Canadiens d’origine libanaise «qui ont contribué, à travers leur travail assidu, à édifier notre pays». Environ 250.000 Canadiens sont d’origine libanaise.
Prenant ensuite la parole, M. Hariri a demandé au Canada d’exercer des pressions sur Israël pour relancer le processus de paix. Il a déclaré que la pression internationale est nécessaire pour faire avancer la paix et pour convaincre Israël de se retirer des territoires qu’il occupe au Liban-Sud. «Le processus de paix est bloqué et fait face à de graves dangers à cause de l’attitude du gouvernement israélien qui est sorti des principes fixés par la conférence de Madrid concernant le postulat de la terre contre la paix, a-t-il dit. Le Liban a beaucoup de similitudes avec le Canada, notamment par son attachement à l’économie libre, son ouverture et la convivialité qui le caractérise. Mais depuis 20 ans, il est la victime de la violence israélienne qui tue, détruit et occupe».
Par ailleurs, devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, M. Hariri a rappelé qu’Israël occupe la bande frontalière au Liban-Sud, soulignant le droit du Liban à résister à l’occupation. Il a cependant déclaré: «Le Hezbollah existe parce qu’ils (les Israéliens) sont là-bas, et dans la réalité, Israël renforce le Hezbollah (...). De la même façon, en bloquant le processus de paix, ils renforcent le groupe Hamas qui est intégriste. Quelle est la situation du président Yasser Arafat? Il s’affaiblit. Qui l’affaiblit? Netanyahu. Qui monte en puissance aujourd’hui chez les Palestiniens? Les intégristes», a-t-il expliqué.
M. Hariri a également visité les locaux principaux de la Poste canadienne et s’est entretenu avec le président du Conseil d’administration, l’ancien ministre des Affaires étrangères, M. André Ouellet. Rappelons que la poste du Canada est en concurrence avec la Poste française pour obtenir la concession de la réorganisation des services postaux au Liban.
M. Hariri s’est ensuite rendu à l’Université d’Ottawa où un doctorat honoris causa lui a été décerné pour le remercier pour ses contributions dans le domaine de l’éducation.
Le chef du gouvernement s’était auparavant entretenu avec le ministre de la Coopération internationale puis avait visité les locaux de l’ambassade du Liban dans la capitale fédérale.
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, poursuit la visite officielle entamée jeudi au Canada dans le but de renforcer les relations économiques et politiques entre Beyrouth et Ottawa. Hier, un accord pour la promotion et la protection des investissements a été signé entre les deux pays à l’issue d’un entretien entre le chef du gouvernement et le ministre canadien des...