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Actualités - CHRONOLOGIE

Carreras : ce soir, un concert... unique (photo)

C’est à bord de son jet privé que Jose Carreras est arrivé hier après-midi avec Isabelle Rey, soprano, qui le secondera de sa voix pour son seul et unique récital ce soir au Forum de Beyrouth. Le grand ténor sera également accompagné de l’orchestre Da Camera di Bologna (52 musiciens) sous la baguette de David Gimenez qui, rappelons-le, a dirigé le Royal Philharmonic Orchestra, le BBC Symphony Orchestra et l’Orchestre national de France. A l’AIB, «L’Orient-Le Jour» a rencontré Jose Carreras.
La cinquantaine, lèvres minces, front haut, le regard perçant, visiblement en forme, bien dans sa peau, il se déclare «très heureux de visiter le Liban», rappelant pour la circonstance qu’il était méditerranéen et que de ce fait, il se sent «des liens sentimentaux avec les pays» de la contrée. Il ajoute par ailleurs que «se trouver face à un nouveau public est toujours un grand défi, mêlé d’une émotion particulière...». Aussi promet-il pour ce soir «deux heures de chant, voire même un peu plus».
Du maître qui l’a le plus influencé, le célèbre chef d’orchestre, maintenant disparu, Herbert Von Karajan, le ténor dit: «J’ai eu le privilège de travailler avec ce musicien extraordinaire 14 années. Grâce à lui, j’ai eu des prestations importantes dans La Bohème, La Tosca, Aïda, Don Carlos, Carmen et bien d’autres... Il m’a beaucoup appris. Pas seulement au niveau musical, artistique et professionnel où il était d’une haute rigueur. Mais aussi sur le plan humain, sa conception de la vie, de l’homme, de l’esprit. En un mot, Karajan était un grand humaniste». Carreras affirme ensuite que le rôle de Don Jose dans Carmen, dirigé par Karajan, l’a marqué.
En 1990, les «Trois Ténors», Carreras, Domingo et Pavarotti, sont réunis pour la première fois à Rome, à l’occasion de la Coupe mondiale de football. Qui a eu l’idée de cette constellation, pourquoi? «Pour célébrer le Mondial, les organisateurs du Forum m’avaient demandé une manifestation musicale très particulière, très différente de tout ce qui avait été entrepris jusque-là. Un événement qui ferait date... Alors j’ai eu l’idée de rassembler sur scène les ténors les plus populaires — je ne dis pas les meilleurs parce que seul le public est juge».

En 1994, les trois vedettes se produisent à nouveau à Los Angeles et en 1996-1997, ils donnent «une dizaine de concerts» dans les capitales européennes et américaines...

Une sélection d’airs d’opéra ainsi que de grands succès internationaux, sont-ils des interprétations plus faciles pour un ténor? «Dans un opéra, on travaille un seul rôle pour toute une soirée. Dans un concert, c’est vrai qu’on est «distribué» mais on chante les morceaux les plus importants; chaque partition a son histoire, son souffle... Non, rien n’est facile, et dans les deux cas, tenir la scène fatigue. Puis tout dépend des circonstances...». Au programme de ce soir, Tosti, Massenet, Pietri, Verdi, Gounod... Mais aussi West Side Story, Phantom of the Opera, Merry Widow, Granada, O sole mio...
De belles mélodies en cascade.
A la régalade.
M. M.

May MAKAREM
C’est à bord de son jet privé que Jose Carreras est arrivé hier après-midi avec Isabelle Rey, soprano, qui le secondera de sa voix pour son seul et unique récital ce soir au Forum de Beyrouth. Le grand ténor sera également accompagné de l’orchestre Da Camera di Bologna (52 musiciens) sous la baguette de David Gimenez qui, rappelons-le, a dirigé le Royal Philharmonic...