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Actualités - CHRONOLOGIE

Les rebelles posent des conditions à l'évacuation de 60 libanais

Nos compatriotes du Zaïre sont-ils menacés? La nouvelle de la prise de 60 otages libanais à Mbuji Mayi (capitale du Kasaï oriental) par les forces du rebelle Laurent-Désiré Kabila, rapportée hier par l’ANI, a semé un vent de panique chez toutes les familles ayant des proches dans ce pays africain en pleine tourmente. Mais le directeur général du ministère des Emigrés, M. Haytham Jomaa, a rapidement démenti l’information.
Interrogé par «L’Orient-Le Jour», M. Jomaa a précisé que les 60 Libanais encore présents dans cette ville sont libres, mais soumis à des pressions de la part des forces rebelles. Selon lui, ils se sont effectivement rassemblés au domicile de l’un d’entre eux, et les révolutionnaires ont tenté à plusieurs reprises de les menacer et de leur soutirer de l’argent. Aussitôt averti de la situation critique de ces Libanais, qui, M. Jomaa tient à le rappeler, ne font pas partie du clan du président Mobutu, le ministère des Emigrés est entré en contact avec l’ONU et le gouvernement d’Afrique du Sud, pour qu’ils interviennent en faveur des Libanais.
A la suite de ces interventions, les rebelles ont accepté de laisser partir de Mbuji Mayi les Libanais qui le désirent, c’est-à-dire tous. Mais, au dire de M. Jomaa, ils auraient toutefois fixé certaines conditions, telles que l’affrètement d’un avion qui ne viendrait pas des régions contrôlées par Mobutu. Les rebelles ont ainsi refusé l’atterrissage d’un avion venant de Brazzaville, exigeant qu’il vienne soit de l’Afrique du Sud, soit de la ville de Kissingani.
Un accord en ce sens a donc été conclu, par le biais notamment de l’ambassade du Liban à Pretoria, dont le locataire, le diplomate Charbel Estéfane, s’occupe personnellement de la situation des Libanais du Zaïre. En principe, et sauf imprévu, les 60 Libanais de Mbuji Mayi pourront quitter cette ville dans les prochaines 24 heures. Quant aux autres Libanais, notamment ceux de Lumumbashi, autre ville tombée récemment entre les mains des rebelles, ils ne seraient pas en danger, car comme il s’agit d’une grande métropole, elle abrite de nombreux étrangers de plusieurs nationalités et les Libanais sont noyés dans la masse. De même, les Libanais présents dans la capitale Kinshasa ne se sentent pas encore menacés. Mais comme dans ce vaste pays, les développements semblent se précipiter, il serait bon d’assurer une issue de sortie en cas d’imprévu. Selon le directeur général du ministère des Emigrés, les autorités suivent de très près la situation des Libanais au Zaïre qui sont, rappelons-le, en majorité de confession chiite.
Nos compatriotes du Zaïre sont-ils menacés? La nouvelle de la prise de 60 otages libanais à Mbuji Mayi (capitale du Kasaï oriental) par les forces du rebelle Laurent-Désiré Kabila, rapportée hier par l’ANI, a semé un vent de panique chez toutes les familles ayant des proches dans ce pays africain en pleine tourmente. Mais le directeur général du ministère des Emigrés, M....