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Actualités - CHRONOLOGIE

La Jordanie s'apprête à privatiser sa compagnie nationale des ciments

AMMAN, 8 Avril (AFP). — La Jordanie s’apprête à privatiser complètement sa compagnie nationale des Ciments, la troisième société en importance dans le pays, qui détient le monopole de ce secteur économique, a affirmé son directeur général, M. Abdel Ilah al-Khatib.
Le gouvernement ne détient que 49% des actions de cette société, créée en 1951, mais y exerce le pouvoir. Le secteur privé jordanien détient 51% du capital répartis parmi 60.000 actionnaires.
«Dans une première transaction, le gouvernement a décidé de vendre plus de la moitié de ses parts, soit l’équivalent de 33% de la totalité des actions de la compagnie», a précisé M. al-Khatib lors d’un entretien avec l’AFP.
Un appel d’offre a été lancé à la demande de la Banque mondiale, qui encourage la Jordanie à privatiser ses sociétés, dans le cadre du programme de redressement économique.
Le groupe français Lafarge a manifesté son intérêt comme éventuel acheteur des actions du gouvernement jordanien, a-t-on appris de source autorisée. Le groupe suisse Holderbank, numéro un mondial du ciment, serait également intéressé.
«Avec un capital de 60 millions de dinars jordaniens (85 millions USD), les actions de cette compagnie dont la valeur nominale est de 1DJ s’échangent à la bourse à 3,5 DJ (5 USD)», a précisé M. al-Khatib.
Il a indiqué que «la production de ciment en 1996 s’est élevée à 3,5 millions de tonnes et devrait se situer en 1997 autour de 3,9 millions de tonnes».
«De cette production, un million de tonnes sont destinées à l’exportation, notamment vers la Syrie (600.000 tonnes), le territoire autonome palestinien, le Yémen, le Soudan, l’Arabie Séoudite, la Malaisie et l’île Maurice», a ajouté M. al-Khatib.
L’Autorité palestinienne a importé 100.000 tonnes de ciment jordanien en 1996, mais devrait en recevoir 300.000 en 1997, depuis qu’un accord a été conclu en mars dernier entre la Jordanie et Israël, permettant aux camions jordaniens de décharger leur marchandise à Jéricho, dans le territoire autonome, a expliqué M. al-Khatib.
Le prix du ciment est contrôlé par le gouvernement et se vend depuis 1992 à 44 DJ (63 USD) la tonne. Selon le directeur de la compagnie, «ce prix n’est pas réaliste car le coût de la production a augmenté sans que le gouvernement ne réajuste le prix».
Il a précisé que les taxes gouvernementales sont de 20 USD par tonne.
«L’énergie représente la moitié du coût de la production du ciment. Or, le gouvernement a augmenté de 12% le prix de l’électricité en mai 1996, ce qui a représenté une facture de 2,5 millions de DJ (3,6 millions USD)», a indiqué M. al-Khatib.
Il a précisé que «le gouvernement étudie actuellement, en coordination avec la Banque mondiale, une formule qui permette de limiter l’écart entre le coût et le prix de vente du ciment, sans affecter trop durement les Jordaniens».
La compagnie qui détient deux usines, l’une à Fheis (aux alentours d’Amman) et l’autre à Rachadieh (200 km au sud d’Amman) a entamé un programme de modernisation de sa technologie pour s’adapter aux normes internationales de protection de l’environnement.
AMMAN, 8 Avril (AFP). — La Jordanie s’apprête à privatiser complètement sa compagnie nationale des Ciments, la troisième société en importance dans le pays, qui détient le monopole de ce secteur économique, a affirmé son directeur général, M. Abdel Ilah al-Khatib.Le gouvernement ne détient que 49% des actions de cette société, créée en 1951, mais y exerce le...