Elle a toutefois estimé qu’ils sont coupables d’imitation de tampons officiels (et non plus de falsification), mais elle a maintenu la charge de falsification pour les passeports et elles les a considérés coupables d’avoir menti sur leur identité et d’être entrés illégalement au Liban. Toutes ces charges sont passibles d’une peine d’au moins sept ans de prison.
La Chambre de mise en accusation présidée par le juge Zahi Kanaan a aussi confirmé les dispositions de l’acte d’accusation concernant Oumayya Abboud, accusée d’exercice illicite de la médecine.
Cette étape terminée, il ne reste plus qu’à remettre le dossier à la Cour d’assises de Beyrouth qui devra fixer la date d’ouverture du procès. Contrairement aux pronostics émis mardi par l’avocat d’Oumayya Abboud, Me Hani Sleimane, qui avait prédit une ouverture prochaine du procès, l’avocat des 5 Japonais, Me Béchara Abou Saad, a déclaré, hier, à une agence locale, «Akhbar el-Yom», que selon lui, le procès ne devrait pas s’ouvrir avant la fin du mois de mai.
Filière arafatiste?
Par ailleurs, la même agence a précisé que la personne qui aurait permis aux autorités libanaises de localiser les 5 membres de l’Armée rouge, ne serait autre qu’un conseiller de M. Yasser ARafat. Selon l’agence, le conseiller de Arafat aurait encaissé d’importantes sommes pour accomplir cette mission, tout en cherchant sciemment à impliquer la Syrie, en prétendant que les arrestations ont été effectuées dans la Békaa, zone sous contrôle syrien... L’affaire japonaise aux multiples facettes prend ainsi de nouvelles dimensions politiques. En tout état de cause, l’avocat des Japonais Me Abou Saad compte d’ores et déjà plaider en faveur d’un crime politique (la falsification des papiers étant selon lui causée par les considérations politiques), ce qui entraînerait, pour ses clients, des peines légères...
Rappelons enfin que le syndicat des physiothérapeutes a envoyé hier un communiqué dans lequel il précise que cette profession est sévèrement réglementée et que tout praticien, pour pouvoir exercer son métier, doit obtenir une autorisation préalable du ministère de la Santé. Le communiqué répond ainsi à ce qu’avait déclaré la veille le député Najah Wakim qui avait affirmé que l’acupuncture est une forme de physiothérapie et que, par conséquent, elle peut être exercée sans permis.
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