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Actualités - CHRONOLOGIE

Les représentants de 74 pays reaffirment le principe terre contre paix Les non-alignés appellent au gel des relations avec l'éat hébreu

Le mouvement des non-alignés a appelé hier ses membres à «geler» leurs relations avec Israël et a réclamé que la restructuration de l’ONU ne se fasse pas au détriment des pays en développement.
A l’issue de leur 12e conférence ministérielle, au cours de laquelle ils ont entendu le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, les non-alignés ont également lancé un appel à un désarmement nucléaire mondial, assorti «d’un calendrier précis».
Une ferme déclaration sur la situation au Proche-Orient appelle les pays membres à «geler les relations avec Israël à leur niveau actuel et à utiliser toutes les mesures disponibles pour faire en sorte qu’Israël respecte le principe de l’échange de la paix contre les territoires».
Les quelque 74 ministres des Affaires étrangères réunis dans la capitale indienne ont averti que si Israël ne répondait pas positivement à leur initiative, ils seraient contraints de prendre «d’autres mesures appropriées».
La conférence, qui répondait à l’appel à la solidarité lancé lundi devant elle par M. Arafat, s’est prononcée pour la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU pour demander «l’arrêt total et immédiat de la construction d’implantations juives dans les territoires palestiniens occupés (...) et de toutes les actions et mesures illégales à Jérusalem». Un porte-parole indien a précisé que la session aurait lieu à la fin de cette semaine ou la semaine prochaine.
Dans son allocution devant la conférence, Yasser Arafat avait déclaré que l’attitude d’Israël et sa politique de colonisation «équivalaient à une déclaration de guerre non seulement contre le peuple palestinien, mais aussi contre le processus de paix».
La conférence, qui a duré deux jours et avait été précédée par trois jours de travaux au niveau des experts, a été dominée par les débats sur la réforme de l’ONU et l’élargissement du Conseil de Sécurité.
Dans une déclaration spéciale consacrée à cette question, les non-alignés ont souligné qu’il ne saurait y avoir «d’élargissement partiel ou sélectif du Conseil de Sécurité au détriment des pays en développement».
Ils ont insisté pour que la réforme de l’ONU se fasse sur une «base démocratique et équitable» et sur la nécessité d’un «large accord» sur ces réformes avant que des décisions ne soient prises.
Plusieurs points du document des non-alignés constituent une critique du projet de réforme présenté récemment par le président en exercice de l’Assemblée générale de l’ONU, le Malaisien Razali Ismael.
Le projet de M. Razali prévoit de porter de 15 à 24 le nombre des membres du Conseil. Sur ces neuf nouveaux membres, cinq seraient permanents mais ne disposeraient pas du droit de veto.
Les non-alignés sont pour leur part favorables à une augmentation de onze membres du Conseil de Sécurité qui compte actuellement cinq membres permanents et 10 non permanents.
Le mouvement des non-alignés a appelé hier ses membres à «geler» leurs relations avec Israël et a réclamé que la restructuration de l’ONU ne se fasse pas au détriment des pays en développement.A l’issue de leur 12e conférence ministérielle, au cours de laquelle ils ont entendu le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et le président de l’Autorité...