En accueillant M. Hariri, M. Eltsine a souligné que c’était la première visite d’un chef du gouvernement libanais en Russie depuis l’établissement de relations entre les deux pays, il y a plus de cinquante ans.
Le président russe s’est dit confiant que cette visite «aboutira à une amélioration des relations bilatérales et accroîtra le niveau de coopération entre les deux pays», a indiqué l’agence ITAR-TASS.
Au terme d’un entretien de trente minutes qu’il a qualifié de «fructueux», M. Hariri a déclaré aux journalistes que M. Eltsine lui avait réaffirmé la position de son pays au sujet du processus de paix au Proche-Orient, et que Moscou était «favorable à une paix juste et globale» et à l’application par Israël de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU, relative à son retrait du Liban-Sud.
Le porte-parole du Kremlin, cité par l’Agence France-Presse, a indiqué pour sa part que M. Eltsine s’était déclaré au cours de l’entrevue «sérieusement préoccupé» par la tension au Proche-Orient, et plus spécialement par le projet israélien d’installation d’une nouvelle colonie à Jérusalem-Est.
Le président russe s’est dit également «inquiet de la tension au Liban-Sud où se multiplient les incidents entre forces israéliennes et milices islamistes», selon le porte-parole Serguei Iastrjembsky.
Interrogé sur une éventuelle initiative russe pour débloquer le processus de paix, M. Hariri a indiqué ne pas avoir été informé d’une telle proposition, soulignant néanmoins que de ses entretiens avec les responsables russes, il avait tiré l’impression de leur «désir de jouer un rôle dans le processus de paix, tout en restant attachés aux fondements de la conférence de Madrid et en plaidant pour la reprise des négociations au point où elles étaient parvenues».
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