Cet échange, supervisé par la Croix-Rouge, est le second réalisé cette année entre la formation intégriste et l’Armée du Liban-Sud.
L’opération a eu lieu au «point de passage» de Bater, à une trentaine de km au sud-est de Beyrouth, qui lie la région de Jezzine, située dans le prolongement nord de la zone occupée et contrôlée par l’ALS, au reste du Liban.
Le Hezbollah a libéré Georges Khoury, 31 ans, enlevé en août dernier à son domicile à Hdab, près de Jezzine, par des commandos de la Résistance islamique.
L’ALS a libéré Jaafar Hraïch, Mohamad Hazimé et Nehmé Bazzi, enlevés tous trois en 1985 alors qu’ils étaient respectivement âgés de 15, 18 et 22 ans. Ils étaient incarcérés depuis, sans procès, dans la prison de Khiam.
«Mon fils a été enlevé par les Israéliens alors qu’il se rendait à son école à Tebnine (Liban-Sud). Ils l’ont accusé d’être membre du Hezbollah alors que ce parti n’existait pas à l’époque», a déclaré Ali Hazimé.
En survêtement de sport, les trois hommes, entourés d’une trentaine de proches venus les accueillir, ont été aussitôt emmenés à Beyrouth à bord d’une ambulance du Hezbollah.
Le Hezbollah avait procédé le 3 janvier à l’échange de deux dépouilles de miliciens non identifiés de l’ALS, tués en 1986, contre les dépouilles de deux de ses combattants tués en 1996.
Quelque 120 Libanais sont toujours détenus à Khiam, alors que 52 autres sont prisonniers en Israël. Parmi ces derniers, 19 ont purgé la peine qui leur avait été infligée, mais sont maintenus en détention administrative, selon des sources officielles israéliennes.
Commentant l’échange de prisonniers intervenu hier, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé que «le dossier des prisonniers et des détenus est un dossier qui demeure ouvert».
«Cette journée marque pour nous une grande victoire car nous avons récupéré nos frères détenus par l’ennemi depuis 1985», a ajouté cheikh Kassem.
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