Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Prochaines consultations palestino-US sur cette question Netanyahu, après sa rencontre avec Clinton : la colonisation se poursuivra (photo)

Le président Bill Clinton a indiqué hier, après avoir rencontré pendant deux heures le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que les Etats-Unis allaient rapidement consulter les Palestiniens mais il n’a pas fait état de progrès à la suite de cet entretien, ce qui équivaut, en somme, à un constat implicite d’échec.
A sa sortie de la Maison-Blanche, M. Netanyahu a affirmé qu’il était déterminé à poursuivre la construction des implantations, dans une déclaration faite à des journalistes israéliens à Washington.
«La construction se poursuivra, que ce soit celle du quartier de Har Homa (à Jérusalem-Est annexée) ou dans les implantations» de Cisjordanie et de la bande de Gaza, a déclaré le premier ministre cité par la radio publique israélienne. Il a jugé l’entretien avec M. Clinton «amical et utile», affirmant que le président américain n’avait exercé aucune pression sur Israël pour un gel de la colonisation. Il a ajouté, lors d’une conférence de presse, qu’Israël avait respecté les engagements contractés à Oslo, mais que les Palestiniens ne l’ont pas fait.
«Nous allons parler avec les Palestiniens, a assuré pour sa part M. Clinton, et voir s’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour relancer» les négociations israélo-palestiniennes. A ce propos, on indique de source palestinienne que Yasser Arafat, le président de l’Autorité palestinienne, a été invité à «envoyer une délégation à Washington afin de discuter de l’initiative américaine visant à sauver le processus de paix», notamment les négociations israélo-palestiniennes.
Celles-ci sont interrompues depuis le 18 mars à la suite de la décision de M. Netanyahu de construire un nouveau quartier juif à Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville annexée depuis 1967.
M. Clinton s’est borné à qualifier son entrevue avec M. Netanyahu à la Maison-Blanche de «très détaillée et très franche» et a promis de «faire de son mieux pour remettre sur les rails» le processus de paix.
«Plus je ferai de commentaires, plus je mettrai en danger les chances de succès», a-t-il expliqué aux journalistes pour justifier son laconisme.
Mme Hanane Achraoui, ministre de l’Education supérieure au sein de l’Autorité palestinienne, doit être reçue aujourd’hui à Washington par le secrétaire d’Etat Madeleine Albright.

Terrorisme et
marchandage

Juste avant de s’entretenir avec M. Netanyahu, Bill Clinton avait mis l’accent sur la lutte contre le terrorisme, une des exigences constantes d’Israël vis-à-vis des Palestiniens.
«L’absence de terrorisme (est) évidemment une condition préalable» à une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens et ne peut pas faire l’objet d’un «marchandage», avait dit le président américain.
L’autre condition est «une certaine confiance de la part des deux parties en la possibilité de la paix».
M. Netanyahu avait lui aussi souligné «le besoin de combattre le terrorisme» et a répété que l’objectif d’Israël était «la recherche de la paix dans la sécurité».
M. Clinton avait par contre jugé prématurée une nouvelle réunion tripartite (Israël, Palestiniens, Etats-Unis) du type de celle de Camp David en 1978 qui avait abouti au traité de paix israélo-égyptien, comme l’avait suggéré M. Netanyahu.
Devant une association juive américaine, M. Netanyahu a répété hier matin que son gouvernement «avait le droit» de construire des logements à Jérusalem, et d’exiger de l’Autorité palestinienne «le maximum d’efforts contre le terrorisme».
Il a refusé de «faire des concessions (aux Palestiniens) en échange d’une vraie répression des organisations terroristes».
A l’ouverture dimanche de la conférence ministérielle des non-alignés à New Delhi, Yasser Arafat avait assimilé l’intransigeance d’Israël à «une déclaration de guerre».
Selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, M. Netanyahu devait promettre à Bill Clinton de geler de nouveaux projets de quartiers israéliens qui doivent relier Jérusalem-Est à des implantations juives de Cisjordanie.
Les Palestiniens veulent faire de la partie arabe de Jérusalem la capitale de leur futur Etat et dénoncent toute tentative pour modifier la structure démographique de la ville. Pour M. Netanyahu, la ville doit rester la capitale indivisible d’Israël.
M. Netanyahu a aussi suggéré d’accélérer le rythme des négociations en lançant six mois de pourparlers intensifs pour définir le statut définitif des territoires palestiniens. Une idée rejetée par les Palestiniens et à laquelle les Etats-Unis n’ont pas réagi publiquement.
Le président Bill Clinton a indiqué hier, après avoir rencontré pendant deux heures le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que les Etats-Unis allaient rapidement consulter les Palestiniens mais il n’a pas fait état de progrès à la suite de cet entretien, ce qui équivaut, en somme, à un constat implicite d’échec.A sa sortie de la Maison-Blanche, M. Netanyahu a...