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Actualités - CHRONOLOGIE

Première visite d'un haut responsable à Moscou depuis l'Indépendance Hariri en Russie aujourd'hui pour renforcer les relations économiques et politiques

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, entame aujourd’hui une visite officielle en Russie, la première d’un responsable libanais de haut rang depuis l’établissement de relations diplomatiques entre le Liban et l’Union soviétique en 1945.
Demain, M. Hariri sera reçu par le président russe, M. Boris Eltsine. Il aura aussi des entretiens avec le premier ministre M. Victor Tchernomyrdine et le ministre des Affaires étrangères, M. Evguenni Primakov, axés sur les moyens de renforcer les relations économiques et politiques bilatérales et sur les récents développements au Proche-Orient. La Russie est-avec les Etats-Unis — co-parrain du processus de paix dans la région.
M. Hariri, qui arrivera à Moscou dans la matinée, est accompagné d’une délégation comprenant le ministre d’Etat chargé des finances, M. Fouad Siniora, le ministre de l’Economie, M. Yassine Jaber, le ministre de l’Education, M. Jean Obeid, le secrétaire général de la présidence du Conseil, M. Hicham el-Chaar, le président du Conseil du développement et de la reconstruction, M. Nabil el-Jisr, le président de l’Institut de garantie des investissements, M. Youssef Choucair, et plusieurs conseillers. L’ambassadeur du Liban en Russie, M. Sélim Tadmouri, se joindra à la délégation.
C’est la première visite en Russie de M. Hariri qui, depuis son arrivée au pouvoir en 1992, s’est rendu dans deux pays de l’ex-Union soviétique, l’Ukraine et le Turkménistan.
Les relations entre Beyrouth et Moscou s’étaient assombries dans les années soixante par une tentative soviétique avortée de s’emparer d’un appareil français «Mirage» de l’armée de l’air libanaise.
Depuis, les relations se sont nettement améliorées, notamment avec le lancement de la Perestroïka par l’ex-président russe Mikhaïl Gorbatchev et l’éclatement de l’Union Soviétique.
Avec le président russe Boris Eltsine, M. Hariri examinera mardi les moyens de débloquer le processus de paix au Proche-Orient.
Beyrouth compte sur les efforts diplomatiques russes pour relancer le processus grippé depuis l’arrivée au pouvoir en Israël de M. Benjamin Netanyahu en juin.

Les échanges
commerciaux

M. Hariri tentera aussi de rééquilibrer des échanges commerciaux modestes, nettement favorables à Moscou, et d’encourager les investissements mutuels, quasi inexistants.
en 1996, le Liban a importé de Russie pour 110 millions de dollars (minéraux, métaux et bois), contre 119 M USD en 1995, mais n’a exporté vers ce pays que pour 15 M USD (11,6 M USD l’année précédente), essentiellement des articles de bois, des produits alimentaires et textiles.
A Moscou, M. Hariri doit ratifier avec son homologue russe Victor Tchernomyrdine un accord de coopération économique et commercial.
Selon M. Siniora, cet accord prévoit notamment l’élimination de la double imposition et la création d’une commission mixte pour les investissements.
Les responsables libanais ne se font toutefois pas beaucoup d’illusions sur une rapide amélioration de la coopération économique bilatérale «en raison de l’instabilité politique, de l’insécurité et du marasme économique ambiant» en Russie, a précisé une source officielle citée par l’AFP.
La Russie est totalement absente des projets de reconstruction du Liban.
aucun des responsables de la diplomatie russe qui se sont rendus au Liban depuis 1994 dans le cadre de tournées régionales, que ce soit l’ancien ministre Andreï Kozyrev, son successeur Evgueni Primakov ou le vice-ministre Viktor Possouvaliouk, n’a jamais évoqué une quelconque aide financière au Liban.
L’activité touristique bilatérale est très réduite. Sur les 409.000 touristes qui ont visité le Liban en 1995, 9.000 seulement étaient russes.

Les préparatifs de
la visite à Téhéran

Le ministre d’Etat aux Finances M. Fouad Siniora et l’ambassadeur iranien au Liban M. Houmayoun Alizadeh se sont rencontrés samedi avec à l’ordre du jour de leur réunion les différents dossiers financiers et économiques qui seront étudiés lors de la visite que compte entreprendre le président du Conseil M. Rafic Hariri, prochainement à Téhéran.
Le diplomate iranien, qui n’a pas avancé une date définitive à cette visite, a quand même indiqué qu’«elle aura lieu dans un maximum de deux ou trois mois».
Rappelons que le principe de cette visite a été retenu lors de la rencontre Hariri-Rafsandjani au sommet islamique d’Islamabad.
M. Hariri effectuera, en fin d’année, une autre visite à Téhéran. A cette date il présidera la délégation libanaise au sommet islamique ordinaire qui se tiendra dans la capitale iranienne.

Les diplomates
iraniens détenus
en Israël


L’ambassadeur iranien a précisé que les deux accords, dont la rédaction préliminaire est en cours, concernent la garantie des investissements et l’élimination de la double imposition.
Par ailleurs, et en réponse à l’un des journalistes présents, M. Alizadeh a affirmé que «son pays est fermement convaincu que les quatre diplomates iraniens disparus en 1982 au Liban sont toujours vivants et retenus dans les territoires palestiniens occupés».
Cette affirmation vient en fait à la suite d’une nouvelle publiée vendredi dernier dans la revue «Al-Aahd», organe du Hezbollah, qui a rapporté des propos similaires citant «une source diplomatique iranienne».
Le responsable d’une association israélienne d’aide aux prisonniers avait indiqué mercredi passé que les quatre Iraniens, donnés à plusieurs reprises pour morts, par certaines sources, étaient détenus en Israël.
M. Ahmad Habiballah, directeur de l’Association pour les détenus et les prisonniers, basée à Nazareth, avait affirmé que son mouvement tenterait d’obtenir des informations sur leur sort.
Selon M. Habiballah, «les Israéliens ont confirmé qu’ils les détenaient toujours mais ils refusent de dire dans quelle prison».
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, entame aujourd’hui une visite officielle en Russie, la première d’un responsable libanais de haut rang depuis l’établissement de relations diplomatiques entre le Liban et l’Union soviétique en 1945.Demain, M. Hariri sera reçu par le président russe, M. Boris Eltsine. Il aura aussi des entretiens avec le premier ministre M. Victor...