Ernestine K., qui s’est repentie à la fin du procès et a bénéficié des témoignages en sa faveur de trois de ses sept enfants adoptifs, a été condamnée à cinq ans de prison ferme, soit cinq ans de moins que la peine maximale requise pour le chef d’accusation dont elle a été jugée coupable, la «torture d’enfant».
L’une de ses filles adoptives, Sabine K., âgée de 26 ans, a en revanche confirmé les sévices subies par sa sœur Maria. «Maria était quotidiennement battue, rouée de coups de pied par notre mère», a-t-elle dénoncé lors du procès.
Pendant près de cinq ans, Maria devait en outre se coucher chaque soir dans une caisse en bois, mesurant 1 mètre 60 de long, 55 cm de large et 33 cm de haut.
Cette boîte, percée de quatorze trous pour permettre à Maria de respirer, était destinée, selon Ernestine K., ancien professeur de religion, à stimuler la croissance de la jeune fille.
Baptisée «lit orthopédique» par la mère tortionnaire, cette caisse était fermée à clef chaque soir.
Le plus souvent, Maria devait prendre dehors ses repas, composés de restes et de croquettes pour chiens, a indiqué Sabine K.
«Mais je n’ai jamais parlé de la «caisse» avec Maria. Je ne voulais pas en entendre parler», a-t-elle avoué.
Pendant la journée, quand Ernestine sortait en compagnie de son mari, Walter K, un ancien fonctionnaire de 70 ans, elle enfermait Maria dans une remise du jardin, lui liant les mains et lui collant du scotch sur la bouche.
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