A l’issue d’une visite au ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, l’ambassadeur nippon s’est déclaré, dans un langage particulièrement diplomatique, entièrement satisfait. «C’était une démarche attendue et elle prouve que la justice est en train de suivre son cours».
M. Ishigaki n’a pas voulu commenter la teneur de l’acte d’accusation publié jeudi par le juge Saïd Mirza — qui avait qualifié de crimes les actes commis par les 5 membres de l’Armée rouge qui, par conséquent, sont passibles d’une peine de 7 à 10 ans de prison. M. Ishigaki s’est contenté de déclarer que sa visite au ministre Sabeh était purement protocolaire, reconnaissant toutefois avoir discuté de l’affaire avec le ministre. «Chacun de nous a donné son point de vue sur cette affaire importante et à mon avis, cet échange est très utile. Nous avons aussi parlé des relations bilatérales entre nos deux pays».
L’aide financière
japonaise
Rappelons qu’il y a deux jours, le Japon avait décidé d’accorder au Liban un crédit de 110 millions de dollars. Naturellement, depuis l’éclatement de l’affaire japonaise, le 15 février dernier, les deux pays s’étaient empressés d’affirmer qu’elle n’aurait aucune répercussion sur les relations bilatérales... L’avenir dira si cela est vrai.
En attendant l’ouverture du procès qui ne devrait pas trop tarder, les parents de Oumayya Abboud tiendront une conférence de presse lundi prochain au syndicat de la presse pour alerter l’opinion publique sur l’arrestation jugée injustifiée de leur fille. L’acte d’accusation a pourtant estimé que la jeune femme est coupable d’exercice illicite de la médecine et est par conséquent passible d’une peine de 5 ans de prison.
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