La teneur des discussions n’a pas été divulguée, mais en quittant le siège du Conseil constitutionnel, le juge Allam a déclaré que le conseil n’avait pas encore reçu la lettre de démission du président Mallat. Pourtant, les sources proches de ce dernier continuent d’affirmer que le président démissionnaire a remis sa lettre au chef du Parlement, après en avoir notifié le conseil. Les propos du juge Allam montrent l’étendue des divergences qui opposent les membres du Conseil constitutionnel et qui ont poussé le président Mallat à choisir de se retirer. Des sources bien informées laissent entendre que les conflits opposaient surtout M. Mallat à MM. Majzoub et Allam. Les mêmes sources ajoutent que le Conseil constitutionnel a poursuivi hier l’examen des dossiers des 17 recours en invalidation présentés à la suite des élections législatives de l’été dernier. Mais le juge Allam a précisé qu’il fallait étudier longuement la question de savoir si le Conseil constitutionnel pouvait prononcer des verdicts dans ce domaine en l’absence de son président.
Il faudra donc trouver des réponses aux multiples questions techniques qui se posent aujourd’hui au Conseil constitutionnel et menacent son fonctionnement. En attendant, l’Association libanaise des droits de l’homme a estimé qu’il fallait à tout prix préserver l’indépendance des institutions. «C’est le seul moyen de permettre un fonctionnement efficace du Conseil constitutionnel et de sortir, par conséquent, de l’impasse actuelle», a déclaré Me Ibrahim Abdallah, président de cette association.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Derrière la visite de Walid Boukhari à Meerab
Le Hamas accepte une proposition de cessez-le-feu qataro-égyptienne, Israël la juge "adoucie et inacceptable" : jour 213 de la guerre de Gaza