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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Jihad islamique menace de reprendre ses attentats (photos)

A la veille d’une journée du vendredi qui s’annonce, une fois de plus, difficile, la situation était tendue à l’extrême hier dans les territoires palestiniens, avec la mort d’un enfant palestinien, dans un accident de la route causé par un soldat israélien et la menace du Jihad islamique de lancer de nouvelles attaques-suicide. Mais dans un souci évident d’éviter de s’attirer de nouveaux soucis d’ordre sécuritaire, l’Etat hébreu a fait savoir qu’il renonçait à sa demande d’extradition d’Abou Marzouk, dans le même temps qu’il faisait arrêter une personnalité du Hamas.
La personnalité arrêtée est cheikh Hassan Youssef, porte-parole du Hamas dans la ville autonome de Ramallah, en Cisjordanie, qui a été appréhendé par des agents israéliens au pont Allenby, sur le Jourdain, qui marque la frontière entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie; cheikh Youssef se rendait en pèlerinage à La Mecque.
Après un interrogatoire de plusieurs heures, cheikh Youssef, 40 ans, a été transporté dans la colonie juive de Beit El, a indiqué son épouse.
«Il m’a appelé de Beit El, où un tribunal militaire l’a condamné a quatre mois de détention administrative dans la prison de Megiddo» dans le nord d’Israël, a-t-elle dit.
Cheikh Youssef travaille pour l’office des biens musulmans, le Waqf, et a déjà été détenu à dix reprises par les Israéliens en raison de ses activités politiques. Le fils du couple, Moussaab, 18 ans, est également détenu sans jugement dans la prison de Megiddo.
Par ailleurs, la formation intégriste palestinienne du Jihad islamique a affirmé qu’elle allait perpétrer de nouvelles attaques suicide en Israël, tout en revendiquant celles de mardi dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué le Jihad confirme que les deux attaques suicide, de mardi près de colonies juives, ont été le fait de ses militants, «en riposte aux crimes perpétrés par l’ennemi contre notre peuple et notre terre à Jérusalem et dans toute la Palestine».
Rendant hommage aux deux martyrs morts dans l’opération, le communiqué souligne: «Nous allons poursuivre leur voie sacrée avec de nouvelles opérations suicide pour frapper les sionistes au cœur, comme celles de Beit Lid et de Dizengoff», lieux de deux meurtriers attentats à la bombe commis dans la région de Tel-Aviv par des kamikazes du Jihad, en 1995 et 1996.

Un enfant tué

Israël pour sa part a renoncé, au moins provisoirement, à faire extrader un dirigeant intégriste palestinien détenu aux Etats-Unis.
Selon un communiqué du bureau du premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement a décidé de «suspendre» sa demande d’extradition de Moussa Abou Marzouk, chef du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas en prison depuis près de 20 mois à New York.
Un porte-parole de la présidence du Conseil a précisé que la décision de suspendre la demande d’extradition de M. Abou Marzouk avait été prise «en fonction de considérations liées à la sécurité et à la prévention du terrorisme».
Selon la radio publique, le service de sécurité intérieure (Shin Beth) redoutait une nouvelle vague d’attentats si les Etats-Unis accédaient à la demande d’extradition.
Les services israéliens accusent M. Abou Marzouk, 46 ans, d’avoir donné son feu vert à des attentats meurtriers anti-israéliens. En revanche, lui-même affirme que ses activités aux Etats-Unis, où il a vécu légalement pendant quinze ans, étaient liées uniquement à la collecte de fonds pour les aides de bienfaisance du Hamas.
Israël avait 60 jours, donc jusqu’à dimanche prochain, pour décider s’il acceptait l’offre de M. Abou Marzouk, qui s’était déclaré prêt en janvier dernier à accepter son extradition.
Sur le terrain, la tension risque d’être d’autant plus vive qu’hier, un enfant palestinien de 9 ans, Maamoun Youssef Atia, a été tué dans un accident de la route à Awja, au nord de Jéricho, en Cisjsordanie, par un militaire israélien qui avait perdu le contrôle du camion qu’il conduisait.
Le soldat, qui était au volant d’un transporteur de blindés, a pris la fuite et a été retrouvé par la police militaire israélienne dans l’implantation de Maalé Ephraïm, a-t-on indiqué de source militaire.
Il a expliqué aux enquêteurs qu’il s’était affolé et a reconnu sa responsabilité dans l’accident qui s’est produit dans un secteur de la Cisjordanie sous contrôle israélien.
A la veille d’une journée du vendredi qui s’annonce, une fois de plus, difficile, la situation était tendue à l’extrême hier dans les territoires palestiniens, avec la mort d’un enfant palestinien, dans un accident de la route causé par un soldat israélien et la menace du Jihad islamique de lancer de nouvelles attaques-suicide. Mais dans un souci évident d’éviter de...