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Actualités - OPINION

Carnet de route Hariri dans le gaz

Il n’y a eu, cette semaine, de véritable actualité que proche-orientale. Israël solde ses jouets piégés (1) sur notre sol tandis qu’un dignitaire religieux libanais menace d’interdire celui-ci au pape en faisant les gros yeux à ses compatriotes chrétiens. Les Arabes font mine de se replier sur eux-mêmes pour boycotter la «normalisation» avec l’Etat hébreu, mais Hussein, ce petit roi qui a de grands gestes, est chargé par Clinton de jouer les médiateurs, tandis que même la presse européenne modérée accuse les Etats-Unis de manquer de fermeté vis-à-vis de Netanyahu. Cela va très mal aux frontières. La guerre? Avant ou après le pape? Ou pas du tout? Et quelle alternative, sinon une tension garantie, qu’un gouvernement israélien d’«union nationale» ne désamorcera peut-être pas? Le temps est propice au doute et, semble-t-il, depuis mardi, à la plus raffinée des barbaries.

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Après avoir bien potassé mes documents sur le Turkmenistan, pour me rafraîchir la mémoire, je ne vois toujours pas quels sont les «dénominateurs communs que nous partagerions avec ce pays qui a accueilli M. Hariri le week-end dernier. Certes, les Turkmènes sont sunnites, mais c’est le cas de la plupart des pays d’Asie centrale. Non, les dénominateurs communs seraient plutôt à chercher du côté du business bien compris: M. Hariri s’y connaît en ressources énergétiques, et même en ressources tout court, et il a sûrement été de bon conseil au président Mouradov dont les projets comptent plusieurs gazoducs, dont l’un vers la Chine. Avec l’Arménie et en attendant peut-être l’Ukraine, encore une ambassade de république ex-soviétique à Beyrouth. Gegeons que nous trouverons bientôt des dénominateurs communs avec tous les pays de l’«Empire éclaté».

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L’APSAD et d’autres organisations pour l’environnement s’inquiètent de la poussée d’un immeuble qui comptera 26 étages à Achrafieh, près du «jardin des jésuites». Il en a déjà six.

Amal NACCACHE

(1) J’ai vu plusieurs de ces spécimens dans les années 1970, notamment au camp de Rachidiyé. Ce sont de très jolies miniatures de poupées, d’avions et autres voitures auxquelles tout adulte même se laisserait prendre. C’est en ces choses qu’Israël perd son âme, comme le pensent, d’ailleurs, un grand nombre d’Israéliens et de juifs...
Il n’y a eu, cette semaine, de véritable actualité que proche-orientale. Israël solde ses jouets piégés (1) sur notre sol tandis qu’un dignitaire religieux libanais menace d’interdire celui-ci au pape en faisant les gros yeux à ses compatriotes chrétiens. Les Arabes font mine de se replier sur eux-mêmes pour boycotter la «normalisation» avec l’Etat hébreu, mais...