Abbas Rhayel, un Libanais de 26 ans soupçonné d’avoir tiré à l’arme automatique contre quatre opposants kurdes iraniens dans un restaurant, le «Mykonos», en 1992 à Berlin, a rejeté les accusations portées contre lui.
«Je n’ai rien à voir avec cette histoire. Je n’ai jamais, jamais tué personne», a-t-il déclaré lors de ce qui devait être la dernière audience du procès avant l’énoncé du jugement. Il a également critiqué ses avocats, leur reprochant de l’avoir défendu comme s’il était déjà condamné.
Le tribunal doit se prononcer demain sur sa requête.
Au total, un Iranien et quatre Libanais comparaissent depuis octobre 1993 dans le box des accusés pour le meurtre des opposants. L’Iran est en fait au centre du procès, le parquet fédéral ayant accusé les plus hautes autorités iraniennes d’avoir commandité l’attentat.
En juin 1996, l’Iran avait brusquement accepté que des témoins à décharge soient entendus à Téhéran, alors que le parquet allait commencer son réquisitoire, ce qui avait déjà retardé de plusieurs mois le procès.
Le parquet a requis la prison à vie contre l’Iranien Kassem Darabi, soupçonné d’avoir organisé l’attentat et d’appartenir aux services secrets iraniens, ainsi que contre Abbas Rhayel. Il a requis cinq à onze ans de prison pour les autres accusés.
Le verdict pourrait s’avérer décisif pour la politique iranienne du gouvernement allemand, déjà sur la sellette pour son «dialogue critique» avec Téhéran. Une éventuelle implication par les juges du gouvernement iranien pourrait difficilement rester sans conséquences.
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