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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Se mettant de la partie le recteur de l'UL critique les nominations des doyens

«L’université n’a pas été consultée lors de la nomination de nouveaux doyens par le Conseil des ministres. Cette affaire, longuement commentée par la presse et par l’opinion publique, a rendu l’atmosphère au sein de l’université perturbée et a montré l’ampleur des ingérences extérieures que subit l’université et dont elle doit, en plus, assumer les conséquences».
En condamnant ainsi sans équivoque la nomination, par le Conseil des ministres, de nouveaux doyens, sans concertation préalable avec le conseil de l’université, M. Assaad Diab, recteur de l’UL, lors de la conférence de presse qu’il a tenue hier, a rejoint tous ceux, politiques et académiciens, qui ont critiqué cette décision accusant le Conseil des ministres d’avoir dérogé au principe de l’autonomie de l’université rendant par là sa décision illégale.
Rappelons que, suite au tollé provoqué par sa décision prise il y a une quinzaine de jours déjà, le Conseil des ministres a renvoyé le décret, nommant ces nouveaux doyens, devant le Conseil d’Etat pour avis.
M. Diab a expliqué à la presse tous les efforts qu’il a entrepris pour essayer de soustraire, mais en vain, l’université à toutes les tractations qui perturbent son travail.
«Nous avons tout tenté pour mettre fin à toutes les ingérences dans les affaires de l’université, et au lieu de voir ce phénomène se réduire les choses se sont au contraire dégradées au point d’aboutir à des nominations dans lesquelles l’université n’a joué aucun rôle», a encore expliqué le recteur de l’UL.
Enfonçant davantage le clou, M. Diab a précisé que ces nominations ne constituent en fait qu’«un échantillon révélateur de l’ensemble des difficultés que rencontre l’université».
«Cette affaire à caractère strictement académique n’est rien comparée à toutes les autres difficultés que subit l’UL et qui prouvent que toutes les parties cherchent, au nom de la politique et du confessionnalisme, à consolider leurs positions au sein de l’université», a-t-il ajouté.
Pour remédier à cet état de fait, le recteur de l’UL lance un appel à toutes les parties pour qu’elles mettent fin à leurs ingérences dans les affaires de cette institution.
«Face à toutes les difficultés que rencontre l’université libanaise, vu les ingérences et les pressions qu’elle subit, et qui sont devenues un secret de polichinelle, je demande à tous, quel que soit le poste qu’ils occupent, de se rappeler que l’université possède une autonomie qu’ils doivent non seulement sauvegarder, mais aussi consolider, car l’université n’est en rien comparable aux autres administrations de l’Etat et sa gestion doit rester uniquement du ressort de ses responsables loin de toutes les tractations politiques et personnelles», a conclu M. Diab.

Ordre de grève confirmé

«Oui aux revendications des professeurs, oui au dialogue qui peut permettre de faire aboutir ces revendications, oui à l’Université libanaise et non à toute politique irresponsable susceptible de provoquer l’étouffement de cette grande institution nationale».
Tel est le slogan qu’a lancé le comité exécutif de la Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise dans un communiqué publié hier et dans lequel il a confirmé l’ordre de grève dans toutes les branches et toutes les facultés de l’UL pour la journée de demain jeudi 3 avril.
«Le but essentiel de l’action de la Ligue des professeurs de l’UL est d’assurer au sein de l’Université le meilleur niveau académique possible», a souligné le comité exécutif qui a rappelé dans ce cadre ses «principales revendications: réactivation des conseils représentatifs, inscription au cadre des professeurs contractuels à plein temps, adoption d’une nouvelle échelle des salaires, amélioration de la situation des employés, encouragement de la recherche scientifique et augmentation du budget alloué par l’Etat».
Le comité exécutif a mis l’accent sur le fait que «l’UL groupe plus de 60% des étudiants du Liban et elle a grand besoin de l’intérêt des responsables».
Le comité exécutif a conclu en invitant les étudiants à «se solidariser avec le mouvement de grève des professeurs décidé principalement en raison du refus des responsables de dialoguer en vue de la réalisation de revendications dont ils ont déjà reconnu la justesse et le bien-fondé».
«L’université n’a pas été consultée lors de la nomination de nouveaux doyens par le Conseil des ministres. Cette affaire, longuement commentée par la presse et par l’opinion publique, a rendu l’atmosphère au sein de l’université perturbée et a montré l’ampleur des ingérences extérieures que subit l’université et dont elle doit, en plus, assumer les...