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Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton charge Hussein de calmer le jeu (photo)

Le roi Hussein de Jordanie et le président Bill Clinton ont examiné hier certaines mesures destinées à rétablir «la sécurité et la confiance» entre Israéliens et Palestiniens afin de sortir le processus de paix de sa crise actuelle, qualifiée par le président U.S. de «moment très difficile».
«Il a bien réagi aux choses que j’ai suggérées (et) j’ai bien réagi aux choses qu’il a suggérées», a déclaré à la presse M. Clinton, refusant toutefois de fournir le moindre détail sur ces propositions. L’entrevue a duré plus d’une heure.
Le président a aussi confirmé qu’il recevrait probablement dans les prochains jours le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit venir à Washington pour assister à la réunion d’une association juive américaine.
«Je m’attends à le voir», a-t-il dit. «Je pense qu’il est important que nous parlions». La radio israélienne devait annoncer en fin de soirée que M. Netanyahu se rendrait dimanche, pour une visite éclair de 12 heures, à Washington où il rencontrera M. Clinton.
De bonne source, on apprend que le chef de l’Exécutif américain a demandé au souverain jordanien de «calmer le jeu» du côté arabe. Et l’on ajoute qu’à son retour dans la région, le roi Hussein allait entreprendre à cet effet une série de contacts avec les chefs d’Etat.
Parlant à la presse avant le début de son entretien avec le souverain hachémite, M. Clinton avait appelé Israéliens et Palestiniens à «faire tout ce qui peut être raisonnablement fait pour maintenir la paix», estimant «encourageantes» certaines mesures prises «ces derniers jours» par le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat concernant la lutte contre le terrorisme.Cette visite à la Maison-Blanche du souverain hachémite intervient dans un contexte de blocage total du processus de paix israélo-palestinien et de radicalisation croissante dans la région à la suite de la mise en chantier par Israël, le 18 mars, d’une colonie de peuplement juive dans la partie arabe de Jérusalem.

Un moment difficile

«Ce que nous devons faire, c’est rétablir l’environnement de sécurité et de confiance, afin que le processus de négociations puisse aller de l’avant», avait expliqué le président Clinton avant son entretien avec le roi.
«C’est un moment très difficile», a-t-il expliqué, car il s’agit à la fois de prouver aux Israéliens que M. Arafat est déterminé à tenir sa promesse de combattre le terrorisme et de convaincre les Palestiniens que M. Netanyahu est décidé à appliquer les accords d’Oslo de 1993.
M. Clinton a ajouté qu’il envisageait «le moment venu» d’envoyer le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright dans la région, laissant entendre que la situation ne s’y prêtait pas encore.
«Nous voulons que le voyage entre dans une stratégie destinée à faire avancer le processus», a-t-il conclu.
La venue à Washington du souverain hachémite était motivée par ce que le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry, a qualifié de «raisons personnelles non liées au processus de paix», une allusion au traitement médical que le souverain suit aux Etats-Unis.
Le roi, qui n’a fait que quelques brefs commentaires au début de l’entretien, a exprimé son désaccord avec les propos ultrapessimistes du chef de l’Etat égyptien, Hosni Moubarak, qui estimait hier, dans une interview au quotidien israélien Maariv, que le processus de paix «n’est jamais tombé à un niveau aussi bas depuis 1977».
«Je pense que nous avons fait beaucoup de chemin» depuis 1977, a commenté le roi Hussein, «et les conditions aujourd’hui ne sont certainement pas ce qu’elles étaient il y a 20 ans», l’année du voyage historique à Jérusalem du prédécesseur de M. Moubarak, Anouar el-Sadate.
Le roi Hussein de Jordanie et le président Bill Clinton ont examiné hier certaines mesures destinées à rétablir «la sécurité et la confiance» entre Israéliens et Palestiniens afin de sortir le processus de paix de sa crise actuelle, qualifiée par le président U.S. de «moment très difficile».«Il a bien réagi aux choses que j’ai suggérées (et) j’ai bien réagi aux...