Célébration de la fête de Pâques dans toutes les régions du pays (photos)

Samedi, dimanche et lundi, les communautés catholiques, arméniennes et protestantes du pays ont célébré la fête de Pâques dans une atmosphère de joie et de recueillement. Dimanche, plaidant à cette occasion pour «la naissance d’un homme nouveau» en chacun de nous, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a souhaité que les prochains élections municipales ne soient pas un prétexte pour le candidats «d’assouvir leur égoïsme, mais d’œuvrer au bien public». «Nous ne sommes pas encore guéris des problèmes suscités par les guerres qui se sont déroulées sur notre terre. Elles ont entraîné une série de malheurs dont nous n’avons pas pu effacer les séquelles jusqu’à ce jour», a-t-il dit.
Le prélat maronite a tenu ces propos dans le cadre de son homélie prononcée dans l’église de Bkerké après la lecture de l’évangile. Après la messe, il a reçu dans le grand salon du patriarcat une foule de croyants venus le féliciter à l’occasion de la fête. Parmi les fidèles, citons le ministre Michel Eddé, les députés Habib Hakim, Samir Azar, et Nabil Boustani.
L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a célébré hier la messe du lundi de Pâques dans l’église St-Joseph de la Sagesse. Mgr Matar s’est notamment demandé dans son homélie: «Comment peut-on inviter le pape au Liban alors que nos déplacés sont jetés dans la rue au nom de la loi. Ne faudrait-il pas au contraire les aider à régler leur problème de manière équitable et définitive? a-t-il ajouté avant de souligner la nécessité de «renforcer l’unité nationale sachant que cette patrie est à nous tous».
De son côté, le métropolite grec-catholique de Beyrouth, Mgr Habib Bacha, a également axé une partie de son homélie sur la visite du souverain pontife au Liban, rappelant dans ce cadre le souci du Saint-Père de rencontrer les jeunes. Le soir du 10 mais, date de son arrivée à Beyrouth, il rencontrera environ 7.000 jeunes filles et jeunes hommes à la basilique de Harissa. «Le pape s’adressera sans doute à eux, dans un langage de fraternité, de simplicité et de profondeur pour leur dire: Vous êtes l’espoir de la patrie et de l’Eglise car l’avenir est entre vos mains. Si vous croyez vraiment au Christ, vous pourrez faire de cette société une société remplie de l’esprit d’amour, de fraternité et de paix, rejetant la violence et les armes», a déclaré Mgr Bacha.
Pour en revenir à la journée du dimanche, des messes ont été célébrées dans toutes les régions du pays: à Beyrouth, à Tripoli, à Baalbeck, à Zghorta, à Becharré, à Saïda, à Tyr, à Rachaya, au Akkar et dans le Chouf.
Le supérieur de l’Ordre des moines libanais mariamites, l’abbé Saad Nemr, a officié quant à lui dans l’église de l’école de Louayzé à Zouk Mosbeh, en présence d’une foule de croyants. Il a conclu son homélie en souhaitant la résurrection du Liban. «Que celui-ci triomphe du mal afin que règnent définitivement sur son sol, la paix, la liberté, la souveraineté et l’indépendance», a-t-il dit.
Par ailleurs, la commission épiscopale chargée de la préparation du jubilé de l’an 2000, a organisé samedi soir, un concert de musique religieuse sur le thème suivant: «Le fils de l’homme, de la mort à la vie». Le concert s’est déroulé en présence de quelque 8.000 personnes au Beirut Hall de Sin el-Fil, en présence notamment de Mgr Georges Iskandar, président de la commission susmentionnée, des évêques syrien-catholique et grec-orthodoxe, respectivement, NN.SS. Mikhaël Gemayel, et Athanasios Frem.
Signalons enfin que le président de la République, M. Elias Hraoui, a assisté à la messe du Lundi de Pâques, dans l’église St-Antoine de l’ordre des Antonins, à Baabda.